Les frais de transactions en ligne critiqués comme abusifs et économiquement injustifiés, dénonce M. Rahhou

Dans une récente interview accordée à « L’économiste », Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence, a vivement critiqué les frais de transactions en ligne, les qualifiant de pratiques abusives et économiquement injustifiées. Selon lui, ces frais vont à l’encontre de la loi relative à la protection des droits des consommateurs ainsi que des principes de libre concurrence.
M. Rahhou a souligné que le Conseil de la concurrence avait pour objectif d’attirer l’attention sur ces pratiques abusives, espérant que les sociétés concernées prendront des mesures correctives. Dans le cas contraire, il a clairement indiqué que des mesures appropriées seront prises.
Pour l’instant, le Conseil de la concurrence s’est limité à publier un communiqué général sans nommer explicitement les entreprises incriminées.
M. Rahhou a pris l’exemple des entreprises intelligentes qui offrent des rabais pour encourager les clients à effectuer des paiements en ligne. Selon lui, les frais liés à ce service de paiement en ligne devraient être assumés par le prestataire de service ou l’intermédiaire, et non par les consommateurs. Il a qualifié cette situation d' »inadmissible ».
Le président du Conseil de la concurrence a également rappelé que, pour le moment, son institution donne aux entreprises incriminées une seconde chance afin qu’elles rectifient leurs pratiques anticoncurrentielles.
M. Rahhou a souligné que ces pratiques constituent un obstacle financier à la digitalisation. Les consommateurs se retrouveront à payer davantage leurs factures en ligne, ce qui les incitera à effectuer des paiements en personne pour économiser sur les coûts. Cette situation est préjudiciable à la fois pour les consommateurs et pour la progression de la digitalisation.
avec MAP