Habitat anarchique : Fatima-Ezzahra El Mansouri dénonce une corruption systémique
Malgré les efforts du gouvernement, Fatima-Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a mis en lumière, lors d’une session parlementaire, l ‘existence d’une corruption structurelle entravant les programmes de lutte contre l’habitat insalubre.
Selon les révélations relayées par le quotidien Assabah , pas moins de 14.000 personnes auraient abusé, parfois à plusieurs reprises, du programme de relogement, se déplaçant de ville en ville pour en bénéficier. Cette fraude prive les véritables bénéficiaires d’un logement digne.
Pour y remédier, des moyens technologiques tels que des relevés satellites et des drones ont été mis en place pour identifier et contrer les « intermédiaires » responsables de la persistance des bidonvilles. Le ministère de l’Intérieur est également impliqué dans cette lutte, avec des missions d’inspection et un contrôle renforcé.
En ce qui concerne le bidonville Carrière Rhamna à Casablanca, l’un des plus anciens et le plus grand du pays, abritant 63.000 habitations, le ministre a annoncé la réouverture du dossier avec une nouvelle approche impliquant le secteur privé.
Les efforts du programme de lutte contre l’habitat insalubre commencent à porter leurs fruits, avec une augmentation de 163 % du nombre de ménages relogés par an depuis 2020 et une réduction nationale de 35 % des bidonvilles.