Les 5 villes qui redéfinissent l’attractivité en Afrique
Dans un continent marqué par une croissance urbaine accélérée, cinq métropoles africaines se distinguent par leur capacité à offrir une qualité de vie supérieure, des infrastructures modernes, des opportunités d’emploi et un attrait fort pour les investisseurs étrangers. Jeune Afrique place Le Cap, Kigali, Casablanca, Rabat et Abidjan parmi les locomotives du développement urbain en 2024, mettant en lumière leurs points forts et les défis qu’elles doivent relever.
Le Cap domine le classement grâce à une gouvernance exemplaire, un cadre de vie agréable et des infrastructures avancées. Avec un indice global de 7,7, la ville sud-africaine se positionne comme un modèle équilibré, attirant des IDE significatifs tout en offrant des services essentiels de qualité.
Kigali, surnommée « la ville la plus propre du monde » par l’ONU, brille par sa propreté, ses infrastructures modernes et une qualité de vie exceptionnelle. Bien qu’elle s’habille moins d’IDE que d’autres métropoles, son dynamisme local et sa capacité à répondre aux besoins essentiels de ses habitants en font un exemple de gestion urbaine.
Casablanca et Rabat, les deux grandes villes marocaines, incarnent une rivalité constructive. Casablanca, avec son dynamisme économique et ses 113 projets d’IDE depuis 2019, domine sur le plan des opportunités d’emploi. Rabat, en revanche, se démarque par sa qualité de vie supérieure, ses espaces verts et sa sécurité. Ces deux villes, complémentaires dans leurs forces, illustrent l’équilibre entre développement économique et cadre de vie.
Abidjan complète ce groupe avec un indice global de 7,1. La capitale économique ivoirienne se distingue par son dynamisme entrepreneurial malgré des infrastructures insuffisantes et un déficit criant de logements décents. Elle illustre à la fois les opportunités et les limites des villes en forte expansion.
Ce classement, fondé sur des enquêtes auprès des lecteurs et des données sur les IDE, met en exergue les progrès réalisés par les grandes villes africaines tout en mettant en valeur leurs défis persistants. La gouvernance centralisée, l’exode rural mal maîtrisé, la corruption et le manque d’infrastructures de base restent des obstacles majeurs pour de nombreuses métropoles.
Avec une population urbaine prévue à 900 millions d’habitants d’ici 2050, l’Afrique doit repenser ses modèles de développement urbain pour intégrer harmonieusement croissance économique, inclusion sociale et durabilité environnementale. Ces cinq villes montrent la voie, mais le chemin est encore long pour transformer tout le continent en un réseau de pôles urbains dynamiques et équitables.
Source :Le360