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Baisse prochaine des prix des médicaments : un nouveau décret sur les rails

Le ministère de la Santé s’apprête à finaliser un décret clé qui permettra de faire baisser sensiblement les prix des médicaments au Maroc. C’est ce qu’a annoncé, lundi 21 juillet, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, devant les députés de la Chambre des représentants.

Fruit de plusieurs mois de concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur, ce texte introduira un nouveau mécanisme de tarification qui ambitionne d’alléger le coût des traitements pour les citoyens, sans compromettre la viabilité économique des producteurs nationaux. Le projet a été élaboré à l’issue de plus de 30 réunions associant industriels, pharmaciens, compagnies d’assurances et autres partenaires concernés.

L’une des innovations majeures de cette réforme réside dans la réduction des délais de révision des prix. Le texte prévoit également une mise en œuvre progressive afin d’assurer la stabilité du marché et de garantir la disponibilité des médicaments à bas prix. En parallèle, il vise à renforcer la production locale, enjeu stratégique pour la souveraineté sanitaire du Royaume.

À en croire le ministre, cette réforme ne se limite pas à une simple opération technique : elle s’inscrit dans une vision globale et ambitieuse, qui prend en compte les dimensions juridiques, techniques et socio-économiques du secteur. L’objectif est double : soutenir le pouvoir d’achat des Marocains tout en encourageant l’investissement privé dans l’industrie pharmaceutique nationale.

Autre axe fort de la stratégie du ministère : la création d’une plateforme logistique unifiée destinée à approvisionner l’ensemble des établissements de santé publics en médicaments et dispositifs médicaux. Ce dispositif, qui sera déployé progressivement sur 18 mois, permettra de mieux gérer les stocks, d’éviter les ruptures d’approvisionnement et de limiter les pertes liées à la péremption des produits.

Sur le front de la vaccination, le Maroc franchit également un cap décisif. Des contrats ont été signés avec la société « Marbio », implantée à Benslimane, pour produire localement trois vaccins essentiels : le pneumococcique, le méningocoque et l’hexavalent. Plus d’un milliard de dirhams ont été mobilisés pour assurer l’acquisition de 5,4 millions de doses entre 2025 et 2026.

Un comité scientifique a d’ores et déjà été mis en place afin de réviser le calendrier vaccinal national et de valider les premiers vaccins issus de la production locale. Selon le ministre, les premières livraisons sont attendues d’ici la fin de l’année, marquant un tournant dans la quête de souveraineté vaccinale du pays.

Cette vaste réforme, qui touche à la fois aux médicaments et aux vaccins, se veut structurante. Elle ambitionne de bâtir un système plus résilient, plus équitable et davantage axé sur la production nationale. Une stratégie qui, selon Amine Tahraoui, place la santé du citoyen et la dignité humaine au centre des politiques publiques.

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