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Exclusif! La liste des « pires » secteurs pour les consommateurs!

les pires secteurs chiffres FNAC 26 juillet 2016 service public

Le consommateur marocain fataliste et résigné par nature ? Oui mais pas tant que cela! En fait, il est communément admis que le marocain moyen se contente souvent de constater et contester en privé les mésaventures qu’il peut avoir en tant que consommateur. «Il est déjà très content de pouvoir consommer qu’il ne songe pas aller au-delà», diront certaines analyses. Mais la donne, à supposer qu’elle en soit réellement une, est en passe de changer. Le statut consommateur passif est visiblement en train de basculer vers le mode actif.

Ainsi, des chiffres de la FNAC (Fédération Nationale des associations de consommateurs au Maroc), que Consonews publie en première et en exclusivité, montrent qu’en 2015 le nombre des réclamations clients a atteint 10.840 réclamations. On est à un taux de 3 réclamations par an pour chaque groupe de 10.000 personnes ce qui est trop peu mais ce n’est qu’un début.

Le type de réclamations dominant rend bien compte en effet du caractère embryonnaire de cette prise de conscience consumériste. Ainsi, c’est le besoin d’être informé qui prend le dessus dans la majorité des cas de réclamation auprès des guichets consommateurs de la FNAC. Le non respect de l’obligation d’informer représente en conséquence 43% du total des réclamations avec 6.328 réclamations.

Derrière arrivent les abus de faiblesses (4024) et les clauses abusives (3.137). Leur somme dépasse l’obligation d’information mais les trois peuvent être regroupés dans un même bloc homogène qui est relatif à cette caractéristique davantage « droits humains » que « droit du consommateur » des réclamations.

Une typologie qui colle parfaitement au stade de démocratie dans lequel se trouve le pays.

Côté secteur, c’est le commerce traditionnel qui se trouve le plus contesté avec 4236 réclamations le concernant, soit 39% du total.

Le deuxième rang de ce classement tout sauf réjouissant est partagé entre les télécoms et l’immobilier : 1.273 réclamations chacun et 12% du total.

Les secteurs les moins contestés sont le tourisme et l’automobile (et oui !) avec 1% chacun.

Quant aux services financiers (banques-assurances) ils sont tout de même pas mal contestés étant au coude à coude avec les produits alimentaires et les services délégués : 627 réclamations pour les premiers, 827 pour les deuxièmes et 723  pour les troisièmes  (avec respectivement 6, 7 et  7% du total).

Mais vu que la consommation des produits alimentaires est tout de même de loin plus importante et plus fréquente que celle des produits financiers, l’on pourrait légitimement déduire que le taux de déchets ou de non qualité sur ces derniers est anormalement élevé.

C’est dire l’importance de la marge d’amélioration…

 

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