Après l’Algérie, le mouvement du boycott des voitures neuves plus connu sous le nom « Khalliha tssaddi » (laisse-la rouiller), est arrivé au début du mois de janvier 2019 en Egypte rapporte le site Africandailyvoice.com (ADV). Initié par un certain Ahmed Abdel Moez à travers une page Facebook, l’appel au boycott a vite rencontré la réactivité des internautes. En effet la portée de la campagne Facebook a pu atteindre plus de 650.000 utilisateurs selon la même source.
“Nous visons une baisse de 35% des prix des voitures en Egypte d’ici juin”, a déclaré Ahmed Abdel Moez, initiateur du boycott. Toutefois, il explique qu’à travers cette campagne, le but n’est pas d’entraver l’économie nationale mais seulement de pouvoir bénéficier de prix équitables et lutter contre les commerçants avides.
Par ailleurs, l’impact du boycott est très palpable au niveau des showrooms. ADV précise qu’un responsable des ventes chez Automotive Car Shop, a souligné le zéro des ventes dans son magasin en janvier.
La hausse des prix des voitures en Egypte pendant les trois dernière année est due essentiellement, selon Ahmed Abdel Moez, à la dévaluation de la livre en 2016, pendant que les concessionnaires automobiles cherchaient à accroître leurs marges. De leur part, ces derniers estiment, ajoute ADV, que la campagne de boycott d’Internet est “une perte de temps”, car elle ne pourrait pas durer éternellement et les citoyens seraient obligés d’acheter.