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TÉLÉCOMS, SECTEUR LIBÉRALISÉ AU SERVICE DU CONSOMMATEUR

L’année 1998 a donné naissance effective au processus de libéralisation progressive du secteur des télécoms qui s’est traduite d’une part par la création d’un organe de régulation, l’ANRT et l’octroi de plusieurs licences dans les domaines mobiles, fixes et communications par satellites et d’autre part par la privatisation de l’opérateur historique. Depuis, on note une amélioration substantielle des services, la multiplicité des offres, le développement significatif de l’accès de la population aux services de télécommunications et surtout l’amélioration du rapport qualité prix des prestations.

Le rapprochement de l’état du marché en 1999 et celui d’aujourd’hui fait ressortir les éléments suivants :

Baisse des tarifs : Le lancement du système du prépaiement s’est fait en 1999 lorsque l’opérateur historique, sous la pression de l’ouverture imminente du marché, a commencé à différencier ses prestations. Avec l’arrivée de Méditel, le marché a été inondé par une nouvelle vague de
forfaits et de tarifs. La stratégie appliquée par les opérateurs a donné des résultats presque immédiats: le nombre d’utilisateurs mobiles a triplé entre
1998 et 1999 et a littéralement explosé en 2000 lorsque le Maroc est passé de moins de 400 000 utilisateurs mobiles à près de 3 millions. Cette solution à effet rapide a néanmoins cannibalisé le marché des abonnements où la tarification était appliquée à la seconde après la première minute
d’utilisation. la recette moyenne par utilisateur, était évalué dans le cas du prépaiement, à moins de 100 DH contre 350 DH pour les utilisateurs
ayant souscrit un abonnement. A noter que le coût de la connexion et de l’abonnement mensuel a notablement baissé après les débuts de la concurrence (en 2000, le prix a été divisé par trois). Depuis, c’est l’ANRT qui fixe les tarifs de terminaison chaque année, mais la tendance est à la baisse que ce soit pour le fixe ou le mobile.

Baisse du fixe : Le taux de pénétration a connu une baisse entre 2000 et 2006 (5,1% vs. 4,2%) en raison notamment de l’effet de substitution du téléphone fixe par le mobile. Néanmoins, depuis l’attribution de nouvelles licences fixes en 2007 et le lancement d’offres prépayés Fixe (en mobilité
restreinte), le taux de pénétration du fixe a connu une évolution favorable, progressant de 7,8% en 2007 et 11,9% en 2010. Aujourd’hui, le parc s’établit à 2.1 millions (y compris de mobilité restreinte) portant le taux de pénétration à presque 6%. Il faut dire que le fixe est aujourd’hui plus utilisé
pour avoir un accès internet ADSL.

Banalisation du mobile : le nombre d’abonnés à un réseau mobile en 1999 ne dépassait pas les 364.000 soit un taux de pénétration d’environ 10 %.
Dix ans plus tard, le mobile est devenu un service de masse auquel sont abonnés plus de 25 millions de marocains, ce qui représente un taux de pénétration proche de 80 %. En 2018, le nombre d’abonnée a presque doublé (46 millions) et le taux de pénétration a atteint les 131% ce qui permet au royaume de se hisser en en troisième position à l’échelle africaine après le Nigéria et l’Afrique du Sud. Selon l’enquête annuelle de collecte des indicateurs TIC auprès des ménages et des individus publiée par l’ANRT, avec un taux d’équipement de 99,8%, la téléphonie mobile est généralisée pour la quasi-totalité des ménages aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Le nombre moyen des individus équipés en téléphone mobile dans le ménage, est de 3,9 alors qu’en 1999 on comptait 1,3 mobile pour 100 habitants.

Explosion d’internet : Internet comptait 3.152 abonnés fin 1999. Vingt ans plus tard l’évolution est tout simplement spectaculaire puisque le total
des utilisateurs a atteint 24 millions ! Et la part de l’internet mobile dans l’ensemble est de l’ordre de 95%, contrairement à la période 2004/2007, années de la plus forte expansion d’internet (365% sur 3 ans) marquée par le recours quasi-total aux connexions internet ADSL (90,6%)

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