Marsa Maroc, a-t-elle été bradée?
C’est la question que se pose Omar Balafrej, député du PSU. Il a adressé une question dans ce sens au département des Finances. A Medias24.com revient le mérite d’avoir fait un article bien détaillé sur la problématique. Article à consulter sur ce lien http://www.medias24.com/MAROC/MARCHES/170700-L-Etat-a-t-il-perdu-2-milliards-de-DH-dans-l-operation-Marsa-Maroc.html.
Le constat sur lequel se base Balafrej est l’explosion du titre Marsa Maroc après son introduction en Bourse. Introduite à 65 dirhams en juillet 2016, l’action se négocie aujourd’hui autour de 135 dirhams. Ce qui fait dire à Balafrej que le manque à gagner pour l’Etat, et donc pour le contribuable, est de 2 milliards de dirhams!
Qu’en a été-t-il dans les faits, y-t-il eu sous-valorisation préméditée?
L’article medias24.com rapporte le témoignage très instructif de Khalid Cheddadi, DG CIMR. Ce dernier affirme que la Caisse a décliné une offre de souscription au rachat d’actions Marsa Maroc avant introduction l’ayant jugé surévaluée. « Le risque de l’arrivée d’un concurrent ne nous a pas semblé suffisamment pris en considération dans le business plan accompagnant l’IPO », argue-t-il.
A Consonews, nous avions, au moment de l’introduction, eu une position partagée en se posant cette question : Marsa Maroc en Bourse: bonne affaire ou cadeau empoisonné?
L’analyse financière confirmait l’idée d’un juste prix voire même d’une surcote. Mais notre analyse de bon sens économique penchait plutôt vers une nette sous-évaluation : « Au vu de l’importance stratégique de l’opérateur, de son métier, de son histoire, de son patrimoine immobilier, matériel et immatériel, on aurait tendance à dire que le prix est beaucoup trop peu par rapport à la valeur intrinsèque de l’entreprise ».
Aujourd’hui nous disons qu’il faut être très vigilant quant aux effets négatifs d’un brusque retour de manivelle!