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Le Maroc mise sur la production locale d’aliments pour animaux afin de diminuer sa dépendance aux importations

Le marché de l’alimentation animale connaît une croissance prometteuse au Maroc, porté par la hausse de la consommation de viande dans le pays ces dernières années. Toutefois, le Maroc importe la plupart des céréales nécessaires à la production d’aliments pour les animaux, ce qui le rend vulnérable aux crises conjoncturelles et à l’inflation. Pour réduire cette dépendance aux importations, des entreprises marocaines ont décidé d’investir dans la production locale de nutrition animale.

Le groupe OCP, leader mondial dans le secteur des phosphates, souhaite ainsi diversifier ses activités dans l’alimentation animale pour répondre à la demande croissante en produits durables et personnalisés. Dans cette optique, OCP a acquis 50 % de la filiale GlobalFeed de Fertinagro Biotech, spécialiste de la nutrition animale. D’autres entreprises marocaines ont également investi dans le secteur de l’alimentation animale en construisant une nouvelle usine de fabrication d’aliments pour ruminants et chevaux.

Ces initiatives sont bénéfiques pour le Maroc qui doit faire face à des importations massives de céréales, principalement du soja et du maïs en provenance des États-Unis et d’Argentine. Ces importations représentent environ 80 % des aliments pour animaux composés et ont eu un impact négatif sur les fabricants marocains lors de la crise du Covid-19. Plus de 60 % des importations totales du Maroc en provenance des États-Unis en 2021 étaient d’ailleurs des ingrédients pour aliments pour animaux.

La production locale de nutrition animale est donc une solution pour réduire cette dépendance aux importations et améliorer la résilience du pays. Les perspectives du marché de l’alimentation animale sont en effet très prometteuses au Maroc, en raison de la croissance de la consommation de viande dans le pays. Selon la FAO, la consommation moyenne de viandes rouges au Maroc a atteint 17,2 kg/habitant/an en 2019, devant l’Algérie (14,4 kg) et la Tunisie (environ 6 kg). Les dépenses annuelles de consommation en viande par habitant ont également augmenté, passant de 92,9 dollars en 2014 à plus de 110 dollars en 2023.

En somme, l’investissement dans la production locale de nutrition animale au Maroc est une initiative cruciale pour réduire la dépendance aux importations, améliorer la résilience économique du pays et répondre à la demande croissante en produits locaux et durables.

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