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L’huile d’olive est chère, dépassant les 80 dirhams par litre, contre toute attente.

.Les spéculateurs continuent de perturber et de contrôler le marché, même avec le début de la première période de récolte des olives. Bien que le rendement soit relativement meilleur que la saison précédente, il reste faible par rapport à une saison normale, impactant l’offre et les prix de vente, selon Les Inspirations Eco du mardi 21 novembre.

La récolte des olives, qui s’étend de novembre à janvier, caractérise actuellement le marché par une disponibilité accrue d’huile d’olive. Les professionnels estiment que les prix oscillent autour de 10 dirhams le kilogramme, tandis que les consommateurs paient entre 60 et 85 dirhams le litre, presque au même niveau que l’année précédente.

Malgré une amélioration du rendement, les coûts de production restent élevés, explique Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader). La rareté de la récolte entraîne des coûts supplémentaires, notamment en raison de la recherche minutieuse des fruits par les ouvriers. La sécheresse complique également la situation, avec une augmentation triplée de la cadence d’irrigation et des coûts des intrants pratiquement doublés, en plus des prix élevés des terrains de partenariat.

Ces facteurs contribuent à maintenir les prix de vente à un niveau historiquement élevé, et selon Benali, cette tendance pourrait légèrement s’atténuer au fur et à mesure de l’évolution de la récolte, mais ne dépassera pas les 5 dirhams par litre.

Certains professionnels prévoient cependant une augmentation des prix d’ici le mois de mars en raison de l’accumulation des stocks, atteignant des niveaux exceptionnels, notamment avant le mois sacré de Ramadan. Lahbib Bentaleb, président de la Fédération des chambres d’agriculture du Maroc (FCAM), met en garde contre la pratique des intermédiaires qui stockent d’importantes quantités pour les revendre à des prix plus élevés, contribuant ainsi à la hausse des prix.

Actuellement, les spéculateurs dominent le marché en s’approvisionnant deux mois à l’avance, transformant les intermédiaires en la banque des agriculteurs. Toutefois, un autre défi majeur émerge avec force : la prolifération d’huile d’olive frelatée.

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