Crise de l’eau … Le Souverain montre la voie du salut

Le Maroc traverse une crise d’eau sévère, exacerbée par le changement climatique et des années de
sécheresse, avec des niveaux historiquement bas dans les barrages. Pour faire face à cette crise historique,
le Roi a été pionnier en donndant stratégiques et en insistant sur l’urgence de l’action. Un noueau que le pays
saura relever comme il l’a touours fait.
Le Maroc connaît une crise
d’eau sans précédent. L’alerte
a été donnée par la plus haute
instance du pays, à savoir Sa
Majesté le Roi. Ainsi, il y a déjà
deux ans, le roi avait tiré la sonnette
d’alarme dans un discours
adressé aux représentants de
la Nation, à l’occasion de l’ouverture
de la 1ère session de
la 2ème année législative de la
11ème législature : « Au Maroc,
la problématique de gestion
des ressources en eau se pose
avec d’autant plus d’acuité que
le pays traverse actuellement la
période de sécheresse la plus
intense qu’il ait connue depuis
plus de trois décennies », affirmait-
il.
Sécheresses répétitives
Il s’agit, en effet, d’une situation
historique qui touche non seulement
le pays mais la planète
tout entière : «Le Maroc n’est
pas le seul pays touché par la
sécheresse et la rareté des ressources
hydriques : sous l’effet
du changement climatique, ces
deux problèmes sévissent désormais
à l’échelle de toute la
planète », précise le Roi. Loin
de considérer qu’il s’agit d’une
phase passagère, il aborde la
question des dans termes on ne
peut plus lucides. Ainsi, il qualifie
les sécheresses répétitives
de phénomène structurel : «
conscient que la sécheresse est
un phénomène structurel dans
notre pays, Nous avons toujours une importance capitale
à la problématique de l’eau,
sous tous ses aspects ». Une
position qui tranche avec une
certaine communication institutionnelle
qui a souvent présenté
ce phénomène comme étant
quasi-accidentel !
Urgence
Le constat d’urgence formulé
par le Roi a contribué à faire
prendre conscience de la gravité
de la situation : « la succession
des années déficitaires en
eau s’est répercutée négativement
sur les réserves d’eau des
retenues des barrages ainsi que
sur l’état des ressources en eau
souterraine et sur les débits
des sources », affirme Nizar Baraka,
ministre de l’Equipement
et de l’Eau. En des termes plus
concrets, cela donne que « l’eau
domestique urbaine, qui ne
représente que 10 % de nos
ressources en eau, n’est plus
garantie partout comme auparavant
et que nos réserves en
eau ne peuvent plus répondre
à une demande toujours croissante
», tonne Fouad Amraoui,
président de l’Association de
Recherche Action pour le Développement
Durable. D’après un
rapport de l’IRES (Institut Royal
des Etudes Stratégiques) datant
de février 2022, « l’approvisionnement
moyen par habitant
et par an en eau douce n’excède
pas, actuellement, 650 m3
par habitant et par an contre
1000 m3 au début des années
2000. En 1960, ce chiffre atteignait
2500 m3 par habitant et
par an ». La lecture historique
donne, ainsi, une image bien
claire de la dégradation de la
disponibilité de la ressource
aquatique au point de menacer
la consommation quotidienne
des citoyens. L’IRES conceptualise
cette donne en évoquant le
passage du Maroc d’une état de
stress hydrique à une situation
de rareté hydrique.
Soif
Le spectre de la soif n’est donc
plus aussi peu probable que de
par le passé.
Une ville comme Casablanca, qui
concentre la plus grande population
du pays et génère plus du
tiers de son PIB, est particulièrement
concernée. Le barrage
Al Massira qui l’approvisionne
est presque à sec avec un taux
de remplissage d’à peine 0,77%.
Son volume actuel n’est que
de 20,47 millions de m3 alors
que son volume normal est de
2.656,99 millions de m3. Une
situation dite « préoccupante »
par la Lydec, qui « a contraint les
autorités et gestionnaires de la
ville à prendre des mesures urgentes
pour garantir un approvisionnement
continu en eau
potable ».
Cet état de fait démontre la
limite de la politique des barrages
initiée par feu Hassan II
et qui a sauvé le Maroc pendant
plusieurs décennies permettant
des ressources en eau qui
assurent des taux d’approvisionnement
en eau potable de
100% de la population urbaine
et de 97,8% de la population
rurale, ainsi que l’irrigation de 2
millions d’hectares.
Changement climatique
Face au changement climatique,
il s’avère aujourd’hui indispensable
de repenser le modèle
hydrique du Maroc, tout en capitalisant
sur les acquis des politiques
précédentes.
Mais, est-ce que la Nature, représentée
par le changement
climatique, est seule responsable
de cette pénurie aux
allures apocalyptiques ? Qu’enest
des Hommes et de leur
comportement ? Qu’en est-il de
l’impact des choix productifs du
pays ?