Dette souveraine : Moody’s maintient la note BA1 du Maroc avec une perspective “stable”
L’agence Moody’s a maintenu la note du Maroc à Ba1, tout en révisant la perspective de « négative » à stable. Ce changement reflète les forces institutionnelles du pays et sa capacité à gérer les défis économiques, tout en soutenant sa position extérieure.
Forces et défis du Maroc
Moody’s souligne que le Maroc parvient à maintenir une gestion budgétaire malgré des pressions sur les dépenses publiques. Les réformes de la sécurité sociale et les projets d’infrastructure pèsent sur le budget, mais l’agence reste optimiste quant à la stabilisation de la dette publique. La gouvernance robuste du pays, ainsi que la gestion des crises externes, sont des atouts majeurs pour sa résilience économique.
Système monétaire et fiscalité
Le Maroc bénéficie également de l’engagement de Bank Al-Maghrib à maintenir la stabilité des prix, ce qui renforce la crédibilité de sa politique monétaire. Le pays prévoit une augmentation des dépenses de santé et de sécurité sociale, atteignant 2,3 % du PIB en 2024. Les partenariats public-privé devraient contribuer à financer des projets d’envergure, notamment ceux liés aux investissements climatiques.
Défis persistants
Malgré ces atouts, le Maroc fait face à des défis structurels, notamment des niveaux de revenu faibles et des inégalités socio-économiques. Avec un revenu par habitant en PPA de 10 460 dollars en 2023, le pays se situe bien en dessous de la moyenne des pays notés Ba1. De plus, le taux de chômage élevé parmi les jeunes et la forte proportion d’emplois dans l’économie informelle montrent que des réformes supplémentaires sont nécessaires pour un développement plus inclusif.
En résumé, les perspectives stables accordées par Moody’s reflètent un équilibre entre les forces économiques du Maroc et les défis à surmonter, notamment en matière de réformes et de gestion des dépenses publiques.