Le label “Made in Morocco” s’impose désormais comme un véritable moteur de compétitivité pour le Royaume. En ouvrant la Journée Nationale de l’Industrie à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné que cette marque nationale est devenue un levier stratégique pour positionner le Maroc comme une destination industrielle de premier plan, aussi bien en Afrique qu’à l’international.
Sous l’impulsion des Orientations Royales, le pays a franchi une nouvelle étape, plaçant la souveraineté industrielle au centre de son modèle de développement. Une ambition appuyée par des succès concrets dans plusieurs filières stratégiques.
Automobile, aéronautique, pharmacie : trois moteurs de souveraineté
L’automobile reste la vitrine du “Made in Morocco”. Ce secteur, qui pèse 40% des exportations industrielles et emploie un quart des ouvriers du secteur, fait du Maroc le premier producteur africain et le premier exportateur de véhicules thermiques vers l’Union européenne. Le Royaume investit désormais la mobilité électrique, avec le développement d’une chaîne de valeur intégrée, allant de l’extraction de matières premières à l’assemblage de batteries.
Dans l’aéronautique, plus de 150 industriels sont aujourd’hui actifs, et les exportations ont bondi de 61% entre 2021 et 2024. L’inauguration récente du complexe de moteurs d’avions de Casablanca illustre la montée en puissance du pays dans les technologies de pointe.
Le Maroc avance également vers l’autonomie pharmaceutique, grâce à la mise en place d’une unité de fabrication de vaccins et à des partenariats visant la production locale de matières premières médicales.
Un Maroc industriel innovant et décarboné
Cette dynamique se reflète aussi dans les chiffres : selon l’OMPI, le Maroc occupe en 2025 la 12e place mondiale pour la production industrielle à contenu technologique moyen et élevé — son meilleur classement depuis cinq ans.
Le gouvernement poursuit cette montée en gamme à travers des programmes ciblés :
- La Banque de projets industriels, qui a déjà attiré plus de 1.900 projets marocains.
- Le programme de recherche et d’innovation industrielle, lancé avec la CGEM, qui a soutenu 160 projets pour un investissement global de 852 millions de dirhams.
Autre axe fort : la transition énergétique, avec l’accès des industriels aux énergies propres et la mise en œuvre de l’“Offre Maroc” autour de l’hydrogène vert, appelée à devenir un atout clé de compétitivité.
Vers un Maroc industriel à haute valeur ajoutée
Pour Akhannouch, le “Made in Morocco” ne se résume plus à un simple label, mais à une vision nationale tournée vers la souveraineté, l’innovation et l’emploi. La Feuille de route de l’emploi industriel s’inscrit dans cette logique, tout comme la JNI 2025, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, autour du thème : “Le Made in Morocco : gage de qualité, de compétitivité et levier de développement intégré des territoires.”
L’ambition est claire : faire du Maroc l’une des plateformes industrielles les plus attractives du continent, et du “Made in Morocco” un sceau de fierté nationale et de confiance internationale.
