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Inédit! L’Ofppt produit plus de chômage que l’Université! (HCP)

La formation professionnelle est davantage source de chômage pour ses diplômés que l’enseignement général. Cela peut paraître surréaliste comme affirmation et on aurait raison de ne pas y croire n’eût été le fait que ce soit tiré d’une étude du très sérieux HCP.

« Si tout le monde s’accorde à dire que notre système d’enseignement doit être amélioré en termes de rendement interne et externe, indiquant que la grande réforme de ce secteur est aujourd’hui imminente. Il y’a cependant tout lieu de poser d’une manière peut-être plus exigeante le cas de la formation professionnelle qui constitue dans le consensus public le remède magique du décollage économique au point de la dispenser de toute évaluation exigeante de son coût et de ses résultats ». C’est  ainsi que présente la question Ahmed Lahlimi, haut commissaire au Plan dans une note officielle.

Il s’agit donc de remettre en question l’idée reçue d’un remède « magique » largement admise à l’égard de l’Ofppt.

Et pour cause, « l’analyse des résultats de l’étude sur l’adéquation formation emploi, menée par le HCP sur la base d’un croisement des nomenclatures des diplômes et des professions, montre en tout cas que le rendement externe de la formation professionnelle, en termes de chômage de ses promotions comme en termes d’adéquation de leur formation à l’emploi, est très largement moins favorable à celui des promotions de leurs homologues issus de l’enseignement général ».

Ainsi, « les lauréats de la formation professionnelle ont plus de difficultés à intégrer le marché du travail que les lauréats de l’enseignement général. Ils enregistrent des taux de chômage respectifs de 24,5% et de 16%, avec un rapport de 1 à 1,5 fois plus important ».

De plus, plus on avance dans la formation professionnelle plus le risque de chômage augmente. Ainsi, « le taux de chômage de diplômés varie avec le relèvement du niveau de formation de 16% à 23% dans le cas de la formation professionnelle contre 2% à 10% dans l’enseignement général ».

Ce n’est pas fini. Lorsqu’ils sont embauchés, les lauréats Ofppt rentrent déclassés. « 33% contre 11% de ceux issus de l’enseignement général occupent des postes en déclassement par rapport à leur qualification ».  Cela quand « 37% des diplômés de l’enseignement général en emploi accèdent à des surclassements de leurs métiers qu’ils occupent, contre 7,9% de leurs homologues issus de la formation professionnelle ».

Des statistiques qui ne manquent pas de surprendre car elles viennent bousculer un des mythes fondateurs ayant servi à casser l’image de l’enseignement classique (universitaire et de sciences humaines notamment) et avec l’utilité d’une école publique à l’ancienne.

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