BC/FT : la sortie du Maroc de la liste grise de l’UE témoigne de “la robustesse et de l’efficacité” de ses réformes (expert)

Le Maroc a récemment été retiré de la liste grise de l’Union européenne (UE) des pays sous surveillance en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT). Selon Ahmed Khalid Benomar, expert en politique économique, cette sortie témoigne de la robustesse et de l’efficacité des réformes entreprises par le Maroc dans ce domaine.
M. Benomar souligne trois observations importantes à cet égard. Tout d’abord, il considère que cette sortie est une distinction pour le Maroc, surtout au moment où deux grandes économies du continent ont été ajoutées à cette liste après leur intégration au Groupe d’action financière (GAFI) en février.
De plus, le Maroc a été retiré de la liste de l’UE seulement trois mois après avoir quitté la liste du GAFI, démontrant ainsi l’efficacité et la crédibilité des réformes entreprises par le pays.
Il est également important de souligner la rapidité avec laquelle le Maroc a pu franchir cette étape, compte tenu du temps généralement nécessaire pour sortir de la liste de l’UE, comme cela a été observé pour de nombreux pays en 2021 et 2022, ajoute-t-il.
Par ailleurs, l’expert affirme que le Maroc est prêt à tirer pleinement parti des opportunités mondiales, y compris dans les chaînes de valeur. Il met en avant le rôle de la crédibilité économique renforcée du pays et de la mise en œuvre de la nouvelle charte de l’investissement dans son positionnement en tant que pays attractif et compétitif en Afrique.
La Commission européenne a annoncé mercredi dernier le retrait du Maroc de la liste grise de l’UE des pays sous surveillance en matière de BC/FT. Cette décision a été prise en tenant compte des informations du GAFI et des modifications apportées lors de sa dernière réunion en février 2023, concernant la liste des « Juridictions sous surveillance renforcée », également connue sous le nom de « liste grise ».
Selon la Commission, le Maroc a remédié aux lacunes de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) en mettant en place les mesures nécessaires pour mettre en œuvre le plan d’action convenu avec le GAFI. Ainsi, il ne représente plus de menace pour le système financier international en matière de BC/FT.
Le GAFI avait salué les progrès significatifs accomplis par le Maroc dans l’amélioration de son dispositif de LBC/FT et avait noté que le Royaume avait mis en place les cadres juridiques et réglementaires nécessaires pour respecter ses engagements pris dans son plan d’action.
avec MAP