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El Jadida submergée par les ordures

La collecte et l’évacuation des déchets ménagers à El Jadida, dans la région de Doukkala-Abda, semblent être en proie à des dysfonctionnements majeurs. Alors que le contrat de la société délégataire, ARMA, arrive à expiration en ce mois d’octobre, le ministère de l’Intérieur n’a pas encore donné son accord à la prolongation de cette mission d’une année supplémentaire, une demande formulée par les élus de la commune urbaine. Ces problèmes sont au cœur d’une revue de presse parue dans Al Akhbar.

La situation actuelle se caractérise par des montagnes d’ordures ménagères non collectées qui génèrent des odeurs nauséabondes dans la ville. ARMA, la société en charge de la collecte et de la gestion des déchets, semble manifestement ne pas respecter ses engagements envers la commune urbaine et ne semble plus se conformer aux termes du cahier des charges initial qui lui avait été confié.

Alors que le contrat liant ARMA à la commune urbaine d’El Jadida arrive à son terme en octobre, le ministère de l’Intérieur n’a pas encore validé la demande de prolongation d’une année formulée en avril 2023 par les membres du Conseil de la Ville d’El Jadida lors d’une session ordinaire.

Cette situation alarmante a été vivement débattue par les élus de la ville lors de la session d’octobre de la commune urbaine, tenue la semaine dernière, rapporte Al Akhbar.

Interrogé sur l’insalubrité qui règne dans la ville et qui affecte sa population, Jamal Berbiâa, le président de la commune urbaine d’El Jadida, a déclaré qu’il ne reste qu’une option pour le conseil, à savoir lancer un nouvel appel d’offres pour la gestion déléguée du service public de gestion des déchets ménagers et assimilés dans la ville.

C’est la seule solution possible, a-t-il poursuivi, après le retard du ministère de l’Intérieur à valider l’annexe 4 de la convention de gestion déléguée, selon laquelle la commune devait verser vingt millions de dirhams à la société ARMA pour gérer le secteur pendant une année, permettant ainsi à la commune de préparer un nouveau cahier des charges et de lancer un nouvel appel d’offres.

Le président de la commune estime que le Conseil de la Ville pourrait faire usage du décret du 20 mars 2013, relatif aux marchés publics, et de l’article 6 de la loi 54.05 régissant la gestion déléguée, qui stipule que « le délégataire peut être sélectionné par voie de négociation directe dans des cas exceptionnels ».

Malgré ces explications, les élus de la ville expriment leur colère face à cette impasse et craignent que leur ville ne soit submergée par les déchets, provoquant une détérioration de l’environnement.

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