Analyse des charges budgétaires de 2023 pour les subventions gaz butane, sucre raffiné, et farine de blé tendre
Alors que le débat sur la décompensation refait surface, une période de stabilité a été observée pour les produits subventionnés au cours des huit premiers mois de l’année. Une réduction de la charge totale est attendue. Voici un récapitulatif de la revue de presse des Inspirations Éco.
Après une augmentation record des prix en 2022, une certaine stabilité a été observée pour les produits subventionnés au cours des huit premiers mois de l’année en cours, ce qui entraîne une réduction de la charge de compensation, comme l’explique Les Inspirations Éco ce mercredi 25 octobre 2023.
Selon le journal, « La charge de compensation prévisionnelle totale entre janvier et août est estimée à 19,5 milliards de dirhams, ce qui représente une diminution de 34% par rapport à la même période en 2022. Cette charge comprend également le soutien au secteur des transports, qui s’élève à 1 milliard de dirhams. »
Le budget alloué à la compensation dans la Loi de finances de l’exercice budgétaire 2023 était de 25,9 milliards de dirhams. Le Projet de loi de finances pour 2024 prévoit une dotation globale de 16,3 milliards de dirhams, destinée à soutenir, comme toujours, le prix du gaz butane, ainsi que celui du sucre raffiné et de la farine de blé tendre. Il s’agit d’une réduction budgétaire de 36% par rapport à l’exercice précédent.
Le journal note que « La dernière révision des prix du gaz butane à l’échelle nationale remonte à l’année 1990. Le Maroc a consacré 135,5 milliards de dirhams au soutien du gaz butane au cours des dix dernières années. En comparaison avec les dépenses publiques, le poids de la subvention du gaz butane au Maroc reste le plus élevé au monde, se démarquant nettement de la fourchette observée dans les grands pays subventionnant la consommation de ce produit, tels que l’Inde, l’Égypte, l’Indonésie et la Tunisie. » Le journal précise que « la charge relative au soutien des prix du gaz butane est estimée à 11,4 milliards de dirhams pour la période de janvier à août 2023. »
La subvention du sucre à la consommation a suivi la même tendance, avec une augmentation de 25% à partir d’avril 2023. Ainsi, la charge de compensation pour le sucre devrait dépasser les 4 milliards de dirhams en 2023.
Les importations des principales céréales au cours de la campagne 2022/23 ont totalisé 86,9 millions de quintaux, en hausse de 35% par rapport à la saison précédente, et englobent 61% de blé tendre, 24% de maïs et 12% de blé dur.
Les dépenses de compensation pour le blé tendre local et la farine nationale de blé tendre ont atteint 1,2 milliards de dirhams (hors restitution à l’importation) à la fin de l’année 2022, enregistrant ainsi une baisse de 17% par rapport à l’année précédente.
En ce qui concerne la charge de la restitution à l’importation du blé tendre, elle s’est élevée à 2,2 milliards de dirhams entre janvier et août, ce qui représente un déclin de 67% par rapport à l’année précédente, comme l’explique enfin Les Inspirations Éco.