L’État marocain prévoit de débloquer 25 milliards de dirhams pour l’aide sociale directe en 2024
Selon un responsable gouvernemental anonyme, l’État marocain s’apprête à allouer environ 25 milliards de dirhams en 2024 pour la première année de mise en place de l’aide publique directe destinée aux populations défavorisées. En parallèle, environ 9,5 milliards de dirhams seront dédiés au financement de l’assurance maladie obligatoire Tadamon. Cependant, l’État devra également débourser 16 milliards de dirhams pour soutenir la Caisse de compensation, qui continuera à subventionner les prix du gaz butane, du blé et du sucre, portant ainsi le budget de soutien total à 50 milliards de dirhams.
L’aide sociale directe, d’un montant minimal de 500 dirhams par famille, commencera à être distribuée à la fin du mois de décembre. Outre cette somme, des allocations familiales et des indemnités seront prévues pour les enfants orphelins, abandonnés ou en situation de handicap. Une plateforme numérique a été mise en place il y a une semaine pour permettre aux bénéficiaires déjà inscrits au Registre social unifié (RSU) de s’enregistrer. Jusqu’à présent, la plateforme a attiré l’attention de trois millions de personnes, selon le responsable gouvernemental, qui souligne que le système reste ouvert à l’évaluation, à l’adaptation et au réajustement.
Le responsable souligne que le système d’aide sociale directe ne vise pas à remplacer la Caisse de compensation, mais plutôt à permettre à une catégorie sociale défavorisée de vivre plus confortablement. Le gouvernement vient d’adopter des décrets liés à la mise en œuvre du programme d’aide sociale directe, tandis que le Parlement a récemment approuvé une loi établissant l’Agence nationale d’aide sociale.
Concernant l’impact de l’inflation et de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne, le responsable gouvernemental met en avant les récentes augmentations de salaires découlant des réformes des statuts du personnel, ainsi que le programme d’aide directe à l’acquisition du premier logement. Il conclut en annonçant que le gouvernement travaillera en 2024 sur une baisse de l’impôt sur le salaire des fonctionnaires et des salaires, une réforme prévue pour 2025.
Source : Le360