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Parc automobile de l’État : une facture qui dépasse désormais les 3 milliards de dirhams

La gestion des véhicules de l’administration continue de peser lourdement sur les finances publiques. Selon la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, la facture annuelle liée au parc automobile de l’État excède aujourd’hui les 3 milliards de dirhams.

Cette dépense, qui englobe aussi bien l’achat de véhicules, la taxe spéciale annuelle, que les frais de carburants et de lubrifiants, constitue une charge structurelle pour le budget public. À elle seule, la consommation de carburants absorbe près de 60% des crédits alloués sur la période 2021-2025.

Pourtant, ce montant reste en deçà des niveaux atteints il y a une dizaine d’années. Entre 2012 et 2014, la facture annuelle avait grimpé en moyenne à 3,5 milliards de dirhams, atteignant un record de 3,8 milliards en 2013.

La ministre rappelle que, durant la pandémie, une discipline budgétaire avait été imposée aux administrations par la publication n°05/2020, interdisant – sauf pour la santé et la sécurité – de nouvelles dépenses liées aux déplacements et aux véhicules. Ce dispositif avait permis de contenir la facture entre 2020 et 2023 à 2,67 milliards de dirhams en moyenne.

Aujourd’hui, face à la reprise des dépenses, le ministère prépare une réforme intégrée de la gestion du parc automobile. Une circulaire est en cours d’élaboration afin d’imposer un encadrement plus strict et d’optimiser l’usage des crédits. Les mécanismes de contrôle devraient être renforcés, avec pour objectif de rationaliser la flotte publique.

Nadia Fettah insiste par ailleurs sur la nécessité de privilégier les véhicules produits localement, conformément aux orientations réglementaires et aux notes de cadrage triennales. Une politique qui s’inscrit dans la logique de promotion de la préférence nationale au sein de la commande publique.

Avec Al Akhbar

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