Casablanca : La fin du désordre dans la gestion des espaces verts
La municipalité de Casablanca a récemment annulé in extremis un contrat relatif à l’entretien des espaces verts, largement considéré comme une source de revenus réservée à une grande entreprise. Cette information est extraite d’un article d’Assabah. Ce que beaucoup décrivaient comme la « rente des espaces verts » à Casablanca vient d’être annulé au dernier moment par la maire de la métropole, Nabila Rmili, qui a décidé d’annuler l’appel d’offres quelques jours seulement avant la date prévue pour l’ouverture des soumissions.
Assabah rapporte cette information dans son édition du vendredi 29 décembre, expliquant que la maire a invoqué un article du décret du 8 mars 2023 relatif à la passation des marchés publics. Cet article autorise l’autorité compétente à annuler un marché à n’importe quelle étape du processus de passation, tant que l’adjudicataire potentiel n’a pas été informé de sa sélection. Dans ce cas particulier, avec un montant d’environ 69 millions de dirhams, la mairie évoque l’apparition de contraintes financières et techniques non prévues initialement, nécessitant des modifications substantielles dans le cahier des charges du projet, indépendamment de la volonté de la ville.
Bien que les détails sur ces nouvelles contraintes n’aient pas été divulgués, Assabah souligne que cette annulation survient dans un contexte polémique. La décision de prévoir l’attribution de ce projet en un seul lot unique a suscité la colère des dirigeants de petites et moyennes entreprises, qui se trouvaient ainsi exclus de facto de ce marché. Certains ont même accusé la ville de favoriser délibérément les grandes entreprises, voire d’en avantager une en particulier, selon Assabah, qui mentionne une société déjà active dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Rabat-Salé-Kénitra.
Est-ce cette polémique qui a incité la mairie à faire marche arrière ? Les défenseurs de cette hypothèse pourraient le voir comme une preuve, d’autant plus que la municipalité maintient un autre contrat pour l’aménagement de nouveaux espaces verts d’une valeur de 32 millions de dirhams, qui n’a pas été suspendu. La raison en est probablement que son attribution n’était pas prévue en lot unique. Selon des sources d’Assabah qui soutiennent cette thèse, il semble que les doutes exprimés précédemment étaient justifiés.
Selon ces détracteurs, cela confirmerait également les nouvelles orientations que semble adopter la mairie de Casablanca, en restreignant l’accès aux petites structures qui ont l’habitude de concourir pour des contrats liés aux espaces verts, tout en favorisant les grandes structures. Pratiquement, cela se traduit par le lancement de marchés avec des spécifications similaires à celui qui vient d’être annulé, notamment l’attribution en lot unique et l’augmentation de la caution provisoire à des montants que les petites structures ne peuvent pas garantir.