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Marché à terme : une avancée majeure pour l’intégration de l’infrastructure financière marocaine

Le lancement du marché à terme, tant attendu par les acteurs financiers, marque une étape significative dans l’intégration de l’infrastructure financière au Maroc, en pleine expansion économique et boursière.

Ce nouveau marché ouvre la voie à l’introduction de produits dérivés, permettant aux investisseurs de diversifier leurs stratégies, de se protéger contre les fluctuations et de tirer parti des mouvements de marché dans un contexte en évolution. La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné que cette transformation complète le marché des capitaux marocain et positionne le pays parmi les places financières dotées d’une infrastructure intégrée, renforçant ainsi le rôle de la Bourse de Casablanca dans le financement de l’économie.

Pour soutenir cette dynamique, la Bourse de Casablanca est réorganisée en holding, intégrant toutes les activités de la chaîne de valeur : marché comptant, marché à terme et Chambre de Compensation (CCP), avec une prise de participation accrue dans Maroclear, a précisé Mme Fettah. Ce marché des produits dérivés s’appuie sur une base macroéconomique stable et un secteur financier résilient.

La présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a ajouté que ce projet renforcera le marché des capitaux, devenu essentiel pour financer les projets de transformation nationale, nécessitant des ressources au-delà des moyens bancaires et budgétaires traditionnels. Elle a rappelé que le nouveau modèle de développement du Maroc place le marché des capitaux comme un levier clé.

Le président de l’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB), Amine Maamri, a indiqué que le marché à terme débutera avec des contrats “futurs” basés sur un indice boursier, offrant aux investisseurs la possibilité d’anticiper les fluctuations du marché, d’arbitrer entre hausse et baisse, et de se protéger contre les risques de volatilité.

Concernant les risques associés aux produits dérivés, il a mentionné la volatilité accrue et la nécessité de sensibiliser les investisseurs. La faible liquidité de certaines actions peut nécessiter l’intervention de market makers et d’investisseurs institutionnels pour garantir un fonctionnement fluide du marché.

La réduction des écarts de prix entre l’achat et la vente grâce aux contrats à terme et aux nouveaux acteurs devrait améliorer l’efficience du marché, rendant les prix plus représentatifs des informations disponibles. Cela accroît l’attrait pour tous types d’investisseurs, y compris étrangers, qui, selon M. Maamri, trouvent un intérêt particulier dans les instruments de couverture comme les options sur indices et contrats à terme, facilitant ainsi leur accès au marché marocain.

L’AMMC a déjà reçu les premières demandes d’agréments pour les membres négociateurs et compensateurs, marquant une étape clé vers l’opérationnalisation de ce marché novateur.

MAP

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