Le Maroc renforce son cheptel avec du bétail australien
Le marché marocain se prépare à accueillir des moutons venus d’Australie, une initiative stratégique conclue après 18 mois de discussions avec le Conseil des exportateurs australiens de bétail (ALEC). Ce partenariat vise à combler les lacunes créées par la sécheresse qui affectent durablement les troupeaux locaux, tout en garantissant un approvisionnement de qualité.
Pour le président directeur général de l’ALEC, Mark Harvey-Sutton, cet accord représente une opportunité mutuellement avantageuse. Il a souligné que l’exportation d’animaux vivants répond aux besoins pressants dans les pays importateurs, tout en soutenant les agriculteurs australiens. L’absence de maladies chez le bétail australien renforce également la confiance dans cette collaboration, essentielle pour maintenir la qualité des cheptels marocains.
De son côté, le ministère marocain de l’Agriculture voit ce partenariat comme une réponse concrète aux défis posés par les conditions climatiques extrêmes. Cette démarche pourrait également contribuer à stabiliser les marchés locaux en prévision de l’Aïd al-Adha, une période où la demande en bétail atteint son apogée.
Cependant, l’incertitude persiste concernant l’offre pour cette fête religieuse majeure. La sécheresse et les coûts élevés à l’international compliquent les préparatifs. Les prix des bovins espagnols et des ovins atteignent respectivement 60 dirhams et 57 dirhams par kilo, suscitant des inquiétudes parmi les importateurs.
Face à ces défis, le ministère de l’Agriculture a lancé une campagne nationale de recensement des ovins et caprins destinée au sacrifice. Pilotée par l’Association nationale des ovins et caprins (ANOC), cette opération vise à dresser un état des lieux précis du cheptel. Les résultats, attendus prochainement, devraient éclairer les décisions à venir et permettre d’ajuster les stratégies pour répondre aux besoins des consommateurs.
Alors que les spéculations sur une éventuelle annulation de l’Aïd al-Adha se multiplient, le gouvernement reste attentif à la situation. Il explore activement des solutions pour garantir un équilibre entre les attentes des consommateurs et la viabilité du secteur agricole.
Source : Hespress