Une hausse des prix de la viande malgré des importations massives : des mesures à venir pour stabiliser les marchés
Malgré l’importation de 167 000 bovins, 906 000 ovins, 1 724 tonnes de viande, et une augmentation de 17 % des volumes de poussins de chair et de dindes par rapport à l’année précédente, les prix de la viande rouge et blanche continue de grimper. Face à cette situation, le ministre de l’Agriculture, Ahmed Bouari, a annoncé une réunion imminente avec le ministère de l’Intérieur et celui de l’Industrie pour tenter de résoudre les écarts de prix entre les abattoirs, les exploitations agricoles et les marchés de détail.
Au cours d’une session parlementaire dédiée, le ministre a souligné que, malgré cette inflation, plusieurs produits agricoles essentiels ont vu leur prix baisser par rapport à janvier dernier : les tomates (-8 %), les pommes de terre (-15 % ), les oignons (-30 %) et les œufs (-6 %). Cette baisse s’inscrit dans les efforts gouvernementaux visant à freiner l’inflation et à protéger le pouvoir d’achat des citoyens.
Le ministre a également mis l’accent sur la sécurité alimentaire nationale, affirmant que la production locale couvre 100 % des besoins en légumes, fruits, viandes blanches, et œufs, ainsi que 98 % pour le lait et ses dérivés. Ces performances s’inscrivent dans le cadre de la stratégie « Génération Verte », qui vise à renforcer les chaînes de production face aux changements climatiques et aux crises globales.
Pour encourager la production locale, plusieurs mesures ont été mises en œuvre : subventions directes pour les semences de céréales, légumes et betteraves sucrières, soutien des engrais azotés, suspension des droits de douane et de la TVA sur les importations de bovins, ovins et viande rouge, et interdiction de l’abattage des femelles bovines pour préserver le cheptel national.
Afin d’améliorer les infrastructures, des incitations financières ont été introduites pour investir dans des équipements de réfrigération, des unités de production et des installations de traitement des déchets de volaille. Dans le secteur avicole, la production de poussins a été intensifiée en coordination avec les professionnels du domaine.
En parallèle, le ministre a révélé que la stratégie « Génération Verte » fera l’objet d’une évaluation intermédiaire d’ici la fin de 2025, dans le but d’adapter la feuille de route des différentes filières aux nouvelles réalités nationales et internationales. .
Bien que les prix de la viande restent élevés en raison d’une demande croissante sur les blancs et rouges, Ahmed Bouari a insisté sur l’engagement du gouvernement à approvisionner le marché de manière continue et à maîtriser les prix, malgré les défis climatiques et économiques rencontrés ces dernières années.