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Made in Morocco: le Maroc mise sur l’export pour doper son économie et lance la feuille de route 2025-2027 :

Lancée officiellement mercredi à Casablanca, la nouvelle Feuille de route du Commerce extérieur 2025-2027 ambitionne de transformer durablement le tissu exportateur marocain. Portée par une large concertation avec les acteurs économiques, cette stratégie marque un tournant volontariste en faveur de la diversification des marchés, de l’élargissement de la base exportatrice et de l’accompagnement renforcé des entreprises.

Fruit de plusieurs mois de dialogue avec les fédérations professionnelles, les opérateurs et les régions, cette feuille de route repose sur une étude approfondie du potentiel produit-marché. « Chaque territoire, chaque secteur, chaque entreprise a été écouté pour construire une stratégie pragmatique et inclusive », a déclaré Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, lors de la cérémonie de lancement.

L’objectif est clair : fournir aux entreprises les outils nécessaires pour renforcer leur compétitivité, adapter leurs produits à la demande internationale et accéder à de nouveaux débouchés. Une plateforme numérique centralisée, baptisée One Shop Store Export, viendra simplifier les démarches, tout en rendant plus lisibles les dispositifs d’aide.

Le plan s’appuie sur une sélection de 22 marchés prioritaires, 200 produits identifiés à fort potentiel, et une opportunité de croissance estimée à 120 milliards de dirhams, dont 12 milliards sur le continent africain. Mais malgré la progression remarquable des exportations marocaines – passées de 185 milliards de dirhams en 2012 à 455 milliards en 2024 –, le pays reste confronté à des déséquilibres structurels : 70 % des exportations sont dirigées vers l’Europe, 92 % émanent de six secteurs, et 85 % proviennent de l’axe Tanger-El Jadida.

Pour Omar Hejira, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, il devient urgent de corriger ces déséquilibres pour mieux valoriser les potentialités régionales et sectorielles du Maroc. Il plaide pour une plus grande justice spatiale et une mobilisation renforcée autour de l’accompagnement à l’export.

Le secteur privé est au rendez-vous. Chakib Alj, président de la CGEM, a salué un pacte fort, qualifiant la feuille de route de « signal de confiance et de volontarisme ». Il y voit un levier stratégique pour ancrer l’exportation dans la culture des TPME marocaines. « Il ne s’agit pas seulement de commerce, mais d’emplois, de devises et de développement », a-t-il insisté.

Parmi les avancées concrètes, on note aussi le lancement imminent d’un produit d’assurance export complémentaire, visant à couvrir les risques commerciaux et politiques dans des zones encore peu sécurisées, notamment en Afrique. Ce nouvel outil, salué par les professionnels, devrait lever un frein majeur au développement international des entreprises marocaines, en particulier dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf.

La cérémonie, présidée par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, a été marquée par la signature de plusieurs conventions entre les partenaires publics et privés. Tous se sont engagés à faire du commerce extérieur un véritable moteur de croissance inclusive, de création d’emploi et de rayonnement du Maroc sur les marchés mondiaux.

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