Un individu de 34 ans a été arrêté à Tanger alors qu’il agissait en tant qu’intermédiaire pour des candidats à l’examen du permis de conduire. Pris en flagrant délit aux abords du centre d’examen de la Direction des Travaux Publics, près du siège de la préfecture de police, l’homme proposait des services frauduleux moyennant rémunération.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il offrait aux candidats des formules d’« assistance » allant de la simple promesse de réussite à la fourniture d’équipements électroniques – notamment des écouteurs sans fil – destinés à tricher pendant l’épreuve théorique. Ce système, bien rôdé, s’appuyait sur un réseau discret et tirait profit de la saturation saisonnière des centres d’examen.
Les services de sécurité ont souligné que cette activité illégale se déroulait en dehors du périmètre officiel du centre, rendant plus difficile sa détection immédiate. Le mis en cause a été placé en garde à vue et fait actuellement l’objet d’une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent. Il risque des poursuites au titre de la loi n°05.00 encadrant la profession d’enseignement de la conduite automobile, qui sanctionne sévèrement toute forme de médiation frauduleuse.
Cette affaire jette une lumière crue sur les vulnérabilités persistantes du dispositif de délivrance du permis de conduire au Maroc. Malgré les efforts de digitalisation et de surveillance, certaines zones restent exposées aux pratiques frauduleuses. La Direction générale du transport, qui nie toute implication du personnel du centre concerné, rappelle que des protocoles stricts sont en vigueur et que des mesures sont en cours pour renforcer la transparence et l’intégrité du système, notamment par la formation continue, l’introduction de nouvelles technologies de contrôle et un encadrement plus rigoureux des auto-écoles.
Avec Assabah
