Enseignement scolaire : un nouveau cadre juridique à l’étude pour réformer l’école marocaine

Le Maroc s’apprête à franchir un nouveau cap dans la réforme de son système éducatif. Mercredi, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saâd Berrada, a présenté devant la Chambre des représentants le projet de loi n°59.21 relatif à l’enseignement scolaire. Un texte structurant, qui vise à refondre en profondeur le dispositif législatif en vigueur.
L’ambition de ce projet est claire : rassembler dans une même loi les différentes normes encadrant l’école marocaine, publique comme privée, et leur donner une cohérence d’ensemble. Il s’agit notamment de réviser les textes régissant l’enseignement obligatoire, le préscolaire et le privé, tout en instaurant un socle commun, plus lisible et plus adapté aux enjeux actuels.
Le nouveau texte, fort de 113 articles, aborde plusieurs dimensions clés : les principes fondateurs de l’enseignement scolaire, les objectifs pédagogiques à chaque niveau d’enseignement, la structuration des cycles, l’ingénierie linguistique, ainsi que la gouvernance du système. Il introduit également des mécanismes de valorisation des ressources humaines et de diversification des sources de financement, dans une optique d’efficacité et de transparence.
Ce chantier s’inscrit dans le sillage des orientations royales, de la Constitution de 2011, de la Vision stratégique 2015–2030, mais aussi de la loi-cadre n°51.17 et du programme gouvernemental en cours. Il entend également répondre aux recommandations du Nouveau modèle de développement et de la feuille de route 2022–2026 pour une école de qualité, équitable et inclusive.
Avec cette réforme, le gouvernement souhaite donner un nouveau souffle à l’école marocaine, en assurant à tous les enfants un accès équitable à une éducation de qualité, en phase avec les besoins de la société et les aspirations nationales en matière de développement humain.