
Le gouvernement français durcit le ton. Dans un communiqué publié mardi 25 juin, les autorités ont élargi le rappel des airbags Takata à l’ensemble des constructeurs automobiles, sans distinction d’ancienneté ou de marque. Cette mesure de sécurité radicale s’applique à 800 000 véhicules supplémentaires, portant à 1,7 million le nombre total d’automobiles concernées par une interdiction de circulation sur le territoire.
Fin de l’exception Citroën
Jusqu’ici, la critique portait sur le ciblage unique de Citroën, alors que des dizaines d’autres marques utilisaient également ces dispositifs défectueux. La nouvelle décision vient corriger cette incohérence en imposant une obligation généralisée de rappel à tous les constructeurs impliqués dans l’affaire Takata, du nom du fabricant japonais à l’origine de ces airbags potentiellement mortels.
Un « stop drive » à grande échelle
La mesure prise s’inscrit dans une logique de précaution stricte. Tous les véhicules équipés d’un airbag Takata — susceptibles d’exploser en projetant des fragments métalliques — sont désormais soumis à un « stop drive », quelle que soit leur date de mise en circulation.
Les 30 marques concernées
Le ministère des Transports a publié la liste des marques dont les modèles sont visés par cette campagne : Audi, BMW, Cadillac, Chevrolet, Chrysler, Citroën, Daihatsu, Dodge, DS, Ferrari, Ford, Honda, Jaguar, Jeep, Lancia, Land Rover, Lexus, Mazda, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Opel, Peugeot, Seat, Skoda, Subaru, Suzuki, Tesla, Toyota, Volkswagen.
Un défi logistique majeur pour les réseaux
Avec l’extension du rappel, c’est l’ensemble des réseaux de distribution et de maintenance qui vont devoir faire face à une opération logistique de grande ampleur. Remplacements d’airbags, gestion des stocks, accueil des véhicules, et mise à disposition de voitures de courtoisie : les ateliers devront absorber une charge inédite dans des délais contraints.
Le ministère rappelle que les propriétaires concernés doivent impérativement faire vérifier leur véhicule dans les plus brefs délais, et insiste sur la gravité du risque en cas d’inaction.
Ce rappel massif intervient dans un contexte international où plusieurs pays ont déjà pris des mesures similaires pour prévenir les incidents liés aux airbags Takata, impliqués dans des dizaines de décès dans le monde.