A qui profitent les lignes de précaution du FMI ?

Depuis sa première année, le gouvernement Benkirane a innové par l’augmentation des prix, la décompensation et surtout par ces fameuses LPL (lignes de précaution et de liquidité) négociées avec le Fonds monétaire international (FMI). Il s’agit de lignes de crédit, c’est-à-dire de prêts tout simplement, dont les montants ont baissé depuis le premier (6 milliards de dollars) et le dernier (3,5 milliards de dollars). Il y en a eu 3 en tout. Le dernier violent donc d’être accordé et signé en fin de semaine passée.
Le principe de ces lignes de précaution est de constituer une réserve mise à la disposition du gouvernement pour faire face éventuellement à des défauts de paiements en devises. Vu que le Maroc importe presque tout et que sa compétitivité est pour le moins désastreuse, ce risque est donc très élevé.
Si le recours à une telle démarche était assez facilement justifié en début de mandat (déficit budgétaire en creusement et sévère choc pétrolier post crise financière), il l’est de moins en moins aujourd’hui. Dans certaines de ces multiples sorties de presse, le Chef du Gouvernement avait même signifié que les finances de l’Etat se stabilisaient…
Sachant que ces prêts et lignes FMI génèrent des intérêts même s’ils ne sont pas consommés, la question qui s’impose naturellement est de se demander à quoi bon continuer à les contracter alors qu’ils n’ont jamais été activés ? Le pays s’en passe visiblement bien !
Au-delà des intérêts que cela génère, que le contribuable paye évidemment, ce sont également toutes ces conditions de réforme & Co’ que ne cesse d’imposer ou du moins de réclamer le FMI en contrepartie de ces LPL !
Il va sans rappeler qu’il y va de la souveraineté de la décision économique du pays !
A se demander si Benkirane a conscience de tout cela quand il décide de prendre une photo tout sourire avec la DG du FMI!