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Taux directeur à 3%: les raisons d’une hausse

Bank Al-Maghrib a acté mardi 21 mars une hausse de 0,5% du taux directeur. Celui-ci est désormais établi à 3%. Objectif: anticiper une aggravation de l’inflation qui a atteint des niveaux inquiétants. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le Conseil de Bank Al-Maghrib a franchi le pas. Il a décidé mardi de relever le taux directeur de 0,5% pour se situer à 3 %. C’est ce que relate le quotidien Les Inspirations Eco du mercredi 22 mars. Objectif, limiter les spirales inflationnistes. Cette dernière affiche, selon BAM, une certaine décélération mais elle continuerait d’évoluer à des niveaux élevés et pour plus longtemps que prévu en septembre

«Cette hausse, décidée lors de la première session de l’année 2023 du Conseil de Bank Al-Maghrib, tenue mardi 21 mars, est la troisième du genre qui intervient suite à un second relèvement du taux directeur de 0,5% lors de sa dernière réunion trimestrielle au titre de l’année 2022», rappelle le quotidien.

L’actuelle situation est impactée notamment par les pressions externes qui se diffusent aux biens et services non échangeables et par la mise en œuvre de la réforme du système de compensation à partir de 2024. Elle est due «à la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants», lit-on. Elle se situerait ainsi à 5,5% en moyenne en 2023 (6,2% pour la composante sous-jaccente) avant de se situer en 2024 à 3,9%, en lien avec la décompensation programmée des prix des produits subventionnés.

En face, la croissance économique se situerait, selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, à 3%, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, alors que la croissance des activités non agricoles décélèrerait à 2,4%, pâtissant en particulier de la détérioration de l’environnement externe.

En 2024, la croissance se situerait à 3,2%, recouvrant des accroissements de 1,8% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une production agricole moyenne, et de 3,5% de celle des activités non agricoles. Sur le plan des comptes extérieurs, le déficit du compte courant se creuserait de 3,3% en 2022 avant de s’atténuer à 2,1% en 2023, puis à 1,9% en 2024.

Source: Le 360

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