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Réforme sociale … Une question d’effectifs et de salaires!

Dans ce domaine, le gouvernement a lancé trois réformes fondamentales visant à renfrocer les effectifs et booster la productivité dans les secteurs sociaux clés, à savoir la santé, l’enseignement supérieur et l’éducation nationale.
Dans le domaine de la santé, un accord a été signé pour réformer le système national de santé et le remettre sur pied. Une attention particulière a été portée au statut des médecins, des pharmaciens et des dentistes, avec la modification de leur grille indiciaire. Les personnels concernés bénéficieront de l’indice 509, une mesure qui sera progressivement mise en œuvre sur deux ans, à raison de 50 % chaque année. De plus, les infirmiers et les techniciens de santé bénéficieront d’un rythme de promotion accéléré, grâce à un décret publié à cet effet. Par ailleurs, l’indemnisation pour les risques professionnels au profit du personnel administratif et technique sera augmentée à 1 400 dirhams bruts par mois, cette augmentation étant déjà en vigueur depuis janvier 2023. Doté d’un budget de plus de 3 milliards de dirhams, le gouvernement a signé un accord-cadre visant à faire passer le nombre de professionnels de santé de 17,4 pour 10.000 habitants enregistré en 2021 à 24 pour 10.000 habitants d’ici 2025, puis à 45 à l’horizon 2030, en vue de se conformer à la norme de l’OMS, de 23 professionnels de la santé pour 10.000 habitants. Il s’agit également de porter les effectifs dans le secteur de la santé de 68.000 en 2022 à plus de 90.000 d’ici 2025, ce qui nécessite de doubler le nombre de diplômés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, et de multiplier par trois le nombre actuel de diplômés des instituts supérieurs des professions infirmières et des technologies de la santé à l’horizon 2025, en plus de la mise en place de nouvelles ingénieries pour la formation de base dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, et la création de 3 facultés de médecine et de pharmacie et de 3 centres hospitaliers universitaires à Errachidia, Beni Mellal et Guelmim.

Encadré: Aides sociales: Optimisation du dispositif de ciblage

Le gouvernement marocain a lancé la mise en œuvre d’un dispositif de ciblage social dans l’ensemble des préfectures et provinces du pays, dans le but d’améliorer la gouvernance et les performances des différents programmes de soutien social. Cette initiative vise à diversifier et élargir les mécanismes d’aide aux catégories vulnérables. Ainsi, le déploiement des registres de ciblage est en cours, conformément à la loi n° 72.18 établissant un dispositif de ciblage des bénéficiaires des programmes de soutien social encadrés par les administrations publiques, les collectivités territoriales et les organismes publics. Dans ce cadre, l’inscription au Registre National de la Population (RNP) pour obtenir un « identifiant civil et social numérique » constitue une étape préalable à l’inscription ultérieure au Registre Social Unifié (RSU). Cela permettra de calculer l’indicateur social et économique des familles (Score Social), qui déterminera l’éligibilité des individus et des familles aux différents programmes de soutien mis en place par l’État, notamment l’AMO-Tadamon, ainsi que d’autres programmes de soutien qui seront activés dès cette année. A la mi mai 2023, le RNP compte plus de 9 millions de personnes inscrites. Pour le Registre social unifié (RSU), 1,8 million de ménages sont inscrits soit 5 millions d’inscrits, ce qui correspond à une taille moyenne du ménage à 2,8 membres. Cela correspond respectivement à 90% et 51% de l’objectif d’inscription fixé pour fin 2023 soit 10 millions de personnes pour le RNP et 3,5 millions de ménages pour le RSU.

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