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Conférence-débat « Investir pour prévenir les violences faites aux femmes »

Au Maroc, selon les statistiques du Haut-commissariat au Plan (HCP) de 2019, plus de 8 femmes et filles âgées de 15 à 74 ans sur 10 ont subi au moins une violence durant leur vie. Un fléau qui impacte leur santé physique et mentale, engendre des coûts économiques tant pour les victimes que pour la société, soit 2,85 milliards de DH en 2019 et auquel il faut davantage s’attaquer à la source par la prévention pour pouvoir l’éliminer.

Pour aborder cette question, le Comité Parité et Diversité de 2M a organisé Jeudi 14 Décembre une conférence – débat sous le thème « Investir pour prévenir les violences faites aux femmes ». Cette rencontre, qui s’inscrit en étroite ligne avec les « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes » de l’ONU, visait à sensibiliser sur l’importance de l’investissement pour une meilleure prévention des violences faites aux femmes.

Elle a été marquée par la participation d’un parterre d’expert(e)s, à l’instar de Salma Tazi, Directrice de la direction de la femme au Ministère de la solidarité, de l’insertion sociale et de la famille; Bouchra Abdou, Directrice de l’Association Tahadi pour l’Egalité et la Citoyenneté (ATEC) ; Aymane Saidi, analyste des programmes à ONU Femmes Maroc et Ahmed Dahmani, Coordinateur du Collectif d’ONG pour la Budgétisation sensible au
Genre.

Dans son intervention, Salma Tazi a indiqué qu’ « aujourd’hui, le Ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la famille agit sur les mutations sociales et sociétales à travers les 4P, à savoir la Prévention, la Protection, la Prise en charge, la Pénalisation, qui sont la clé pour lutter contre la violence faite aux femmes et pour inscrire dans le quotidien du Marocain et de la Marocaine que nous sommes tous égaux et qu’il faut absolument
arrêter ces formes de violence ». De son côté, Bouchra Abdou a évoqué l’importance de financer les associations de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes et souligné que « le financement de ces associations implique d’accélérer l’octroi des fonds et subventions qui leur sont accordés et de simplifier les procédures pour leur permettre d’en bénéficier ».

Intervenant sur l’impact socioéconomique des violences faites aux femmes, Aymane Saidi a relevé pour sa part que « l’accès à des comptes bancaires, l’accès au foncier, l’indépendance économique, l’accès à un travail décent sont importants pour permettre à la femme de pouvoir prévenir et échapper à des relations abusives et à des situations d’exploitation. » Quant à Ahmed Dahmani, il a plaidé en faveur de la budgétisation sensible au genre, une démarche « qui prend en compte les évolutions de la société, permet d’affecter les fonds tant aux hommes qu’aux femmes » et favorise un meilleur financement pour la prévention des violences faites aux femmes.

À noter que cette conférence-débat s’inscrit dans le cadre des « Débats du Jeudi », un cycle de conférences-débats organisés dans le cadre des actions du Comité Parité et Diversité de 2M en faveur de la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité femme-homme dans les médias.

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