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Crise d’eau : le gouvernement envisage des restrictions de consommation d’eau.

Face à la situation critique du déficit hydrique, exacerbée par six années consécutives de sécheresse, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, préconise la rationalisation de l’utilisation de l’eau, voire des coupures temporaires de la distribution d’eau potable. Cette information provient d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia. Le Maroc est actuellement confronté à une pénurie d’eau sévère, résultat de six années de sécheresse, nécessitant la mise en œuvre de mesures strictes, dont une réduction draconienne de la consommation d’eau.

La gravité de la situation a conduit Nizar Baraka à envisager des coupures temporaires et des réductions du débit d’eau dans les robinets, comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia du mercredi 27 décembre.

Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants hier, le 25 décembre 2023, Nizar Baraka a informé que les réserves d’eau dans les barrages entre septembre dernier et ce mois de décembre ne dépassent pas 500 millions de mètres cubes, comparé à 1,5 milliard de mètres cubes à la même période l’année précédente.

Selon le ministre, « cette situation nécessite l’activation des commissions régionales présidées par les walis et les gouverneurs, afin de rationaliser l’utilisation de l’eau et d’effectuer des coupures locales en fonction de l’évolution de la situation ».

Nizar Baraka a également averti les consommateurs de ne pas gaspiller l’eau et de mettre fin à des comportements déraisonnables dans son utilisation, malgré les campagnes de sensibilisation menées par son département.

« Si les projets de raccordement d’eau lancés en août dernier n’avaient pas été mis en œuvre, les autorités auraient opté pour des coupures d’eau potable dans plusieurs régions, dont Rabat et Casablanca », a-t-il expliqué aux députés.

Interrogé sur le « plan du gouvernement pour faire face à la problématique de la raréfaction de l’eau » par un député, Nizar Baraka a répondu que « depuis le mois de septembre dernier, nous avons enregistré un déficit pluviométrique de 67%, les précipitations n’excédant pas une moyenne de 21 millimètres, comparé à la même période l’année dernière ».

Selon Al Ahdath Al Maghribia, Nizar Baraka a souligné que ce déficit pluviométrique a eu un impact négatif sur le niveau de stockage d’eau des barrages, avec un taux de remplissage ne dépassant pas 23,5% au 22 décembre 2023, contre 31,2% à la même date l’année précédente.

Face à cette situation critique, le ministre de l’Équipement et de l’Eau a annoncé la planification de la construction de huit barrages supplémentaires sur la période 2023-2027. Il a également mentionné la signature d’une convention de partenariat entre son département, le ministère de l’Intérieur et celui de l’Économie et des Finances.

Les dispositions de cette convention visent à financer la première étape d’un programme s’étendant de 2020 à 2027. Celui-ci comprend un total de 120 barrages de taille modeste, progressivement réalisés depuis 2022 jusqu’en 2024 par les agences régionales d’exécution des projets (AREP), avec un soutien technique du ministère de l’Équipement et de l’Eau.

Nizar Baraka a également informé les députés qu’une autre solution envisagée par le gouvernement pour faire face à cette crise de stress hydrique importante sera l’alimentation en eau potable des villes côtières par de l’eau de mer préalablement traitée dans des stations de dessalement.

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