Réseaux sociaux: Impossible d’interdire Tik Tok ou Facebook au Maroc, selon le ministre Ouahbi!
Dans une déclaration devant les députés de la Chambre des représentants, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a affirmé qu’il était impossible d’interdire TikTok et Facebook au Maroc. Cette prise de position intervient alors que la désinformation sévit sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok, plateforme chinoise qui connaît une popularité croissante à l’échelle mondiale. Contrairement à certains pays qui ont pris des mesures restrictives voire suspensives à l’égard de TikTok, le Maroc explore d’autres approches pour faire face à ce phénomène.
Ouahbi a souligné que la décision de suspendre TikTok ne relevait pas entièrement des autorités marocaines, car ce réseau social représente quasiment un État à lui seul, brassant des sommes d’argent considérables. Malgré les efforts déployés pour contrer la diffusion de deepfakes, le Maroc se trouve confronté à une avalanche de vidéos truquées, alimentées par la difficulté d’endiguer totalement Facebook et TikTok. Le ministre a également mis en lumière les enjeux économiques et politiques internationaux sous-jacents à ces plateformes, ce qui rend leur interdiction immédiate complexe.
Les déclarations d’Ouahbi interviennent à la suite d’interpellations de députés de l’Istiqlal et du RNI concernant les dangers potentiels de TikTok sur la société marocaine, notamment en termes de respect des limites déontologiques de la liberté d’expression. De son côté, Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a indiqué que son ministère était mobilisé pour contenir les dérives observées sur certains réseaux sociaux, tout en menant des campagnes de sensibilisation et d’éducation sur le bon usage des plateformes numériques.
Le gouvernement envisage actuellement l’élaboration d’une législation encadrant l’utilisation des réseaux sociaux, en collaboration avec les pays et entreprises propriétaires de ces plateformes, dans le but de lutter contre la désinformation et d’autres contenus indésirables sur le plan politique, moral et social.