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Huile d’olive : une pénurie qui menace de faire flamber les prix la saison prochaine.

La situation dans le secteur oléicole marocain est critique. Si aucune action n’est prise, l’huile d’olive pourrait se vendre à 150 dirhams le litre la saison prochaine, selon les opérateurs du secteur. Une réunion récente entre le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, et la Fédération des industries de la conserve des produits agricoles du Maroc (FICOPAM) a mis en lumière cette situation alarmante.

Lors d’une réunion de travail tenue samedi dernier, Mohamed Sadiki et les représentants de FICOPAM ont, en effet, discuté de la pénurie des produits oléicoles et de la spéculation sur les prix. Actuellement, les olives sont vendues sur pieds à 15 dirhams le kilo, ce qui pourrait entraîner une augmentation du prix de l’huile d’olive à 150 dirhams le litre la saison prochaine. Le parlementaire Kamal Ben Khaled a souligné que sans intervention du ministère, cette situation pourrait mener à une année catastrophique avec des fermetures d’usines et des pertes d’emplois.

Le ministère de l’Agriculture a pris plusieurs mesures pour répondre à cette crise. Ces mesures visent à assurer l’accès à la matière première dans de bonnes conditions pour préserver les capacités de production du secteur de la transformation. De plus, des mécanismes seront mis en place pour lutter contre le secteur informel et les pratiques de spéculation qui perturbent le marché des produits oléicoles. Le ministère accélérera également la mise en place d’un arrêté fixant les dates de récolte des olives dès la prochaine campagne, en concertation avec les professionnels.

Par ailleurs, la filière de l’oléiculture est, en effet, l’une des victimes de la crise hydrique majeure que traverse le pays, exacerbée par des années de sécheresse consécutives et une surexploitation des ressources en eau. Les oliviers souffrent de l’insuffisance d’eau, ce qui impacte directement la production d’olives et la qualité de l’huile.

Face à cette crise, il est impératif de mettre en place des stratégies adaptées pour préserver l’oléiculture. Cela inclut l’investissement dans des technologies de gestion de l’eau plus efficaces, la promotion de pratiques agricoles durables, et l’exploration de variétés d’oliviers résistantes à la sécheresse. Il est également crucial de soutenir les agriculteurs par des politiques adaptées pour les aider à surmonter ces défis.

La situation du secteur oléicole au Maroc nécessite une attention urgente et des actions coordonnées pour éviter une crise économique et sociale majeure. Les mesures prises par le ministère de l’Agriculture, combinées aux propositions pour une gestion durable de l’eau, sont des étapes cruciales pour assurer la pérennité de la production d’huile d’olive et soutenir les agriculteurs marocains dans cette période difficile.

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