«Nutellash», «Haribeuh»… ou quand les dealers se mettent à la contrefaçon!
Un vaste trafic de drogue impliquant le détournement de marques célèbres telles que Nutella et Haribo a été découvert, avec des produits vendus sous des noms comme «Nutellash» et «Haribeuh». Une société baptisée «Pochette surprise» a commercialisé ces emballages trompeurs via Internet pendant deux ans, se présentant comme une entreprise professionnelle proposant des designs sur mesure.
Ce trafic expose les prévenus à deux chefs d’accusation majeurs : la complicité de trafic de stupéfiants et la contrefaçon. Lors du procès qui s’est ouvert le 1er octobre, 14 géants de l’agroalimentaire, dont Haribo, se sont constitués parties civiles, invoquant des préjudices à leur image. «Personne ne souhaite que son nom soit associé à des produits illicites, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes consommateurs», a expliqué l’avocate Astrid de la Haye, représentante de plusieurs de ces marques.
Les détournements de ce type sont de plus en plus fréquents, et les trafiquants utilisent désormais les réseaux sociaux pour promouvoir leurs produits. Au cours de l’enquête, les autorités ont découvert des profils inattendus parmi les accusés, notamment un imprimeur ayant perçu jusqu’à 5 000 euros en six mois.
L’un des avocats de la défense, Me Gabrielle Barnaud, a affirmé que certains des prévenus n’étaient pas conscients de l’illégalité de leurs actes, mettant en doute leur intention criminelle. Au total, 18 personnes comparaissent devant le tribunal de Créteil, risquant jusqu’à 10 ans de prison.