Casablanca déclare la guerre aux déchets avec une police de la propreté de 100 dirhams
La métropole de Casablanca, l’une des villes les plus touchées par la pollution au Maroc, s’apprête à instaurer une « police de la propreté » dans le but de sanctionner les comportements inciviques. Selon un article de Hespress , cette initiative vise à remédier aux pratiques de citoyens et de recycleurs informels, connus sous le nom de « bouara », qui jettent leurs détritus dans les rues, provoquant un mécontentement croissant parmi les habitants.
Des sources proches du conseil communal ont révélé que ce dispositif, qui constitue une police administrative, se basera sur l’arrêté municipal en vigueur concernant la santé publique, la propreté et la protection de l’environnement. Bien que cet arrêté ait été adopté sous l’ancienne gouvernance du Parti de la Justice et du Développement (PJD), il n’avait pas encore été appliqué jusqu’ici.
L’objectif est de redorer l’image de la capitale économique à l’approche d’événements sportifs majeurs tels que la finale de la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du Monde. Hespress rapporte que la commune ambitionne ainsi d’améliorer la qualité de vie dans ses quartiers et d’effacer l’image négative associée à la pollution urbaine.
Cette police de la propreté, en collaboration avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), effectuera des patrouilles dans tous les arrondissements pour identifier et sanctionner les contrevenants. Les enregistrements des caméras de surveillance de la préfecture de police seront utilisés pour repérer les actes d’incivilité, tels que le dépôt de déchets hors des zones prévues.
Les modifications prévues par l’arrêté municipal s’élèvent à 100 dirhams, avec des majorations en cas de récidive. Hespress souligne que la commune de Casablanca financera 70 % du budget nécessaire à cette initiative, le ministère de l’Intérieur prenant en charge les 30 % restants.
En instaurant ce dispositif, la ville espère non seulement réduire la pollution mais aussi répondre aux attentes des habitants, désireux de voir leurs quartiers devenir plus propres et mieux entretenus.
Source : Hespress