Prix agricoles : 6 chiffres clés qui révèlent l’impact des mesures gouvernementales

Grâce aux efforts déployés pour garantir un approvisionnement constant, les prix de nombreux produits agricoles ont été stabilisés cette année, a affirmé Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Parmi ces efforts, 167.000 têtes de bovins, 906.000 ovins et 1.724 tonnes de viande ont été importées, tandis que les volumes de poules pondeuses et de dindes importés ont augmenté de 17 % par rapport à 2024.
Pour encourager la baisse des prix, plusieurs mesures phares ont été mises en place, comme la suspension des droits de douane et de la TVA sur les importations de viande rouge, de bovins et d’ovins. En parallèle, l’interdiction de l’abattage des femelles bovines reproductrices a permis de protéger le cheptel national.
Des résultats tangibles sont déjà visibles : les prix des tomates ont reculé de 8 %, ceux des pommes de terre de 15 %, des oignons de 30 %, et des œufs de 6 %, comparé à janvier 2024. Cette baisse a été facilitée par un programme d’urgence soutenant les semences, les engrais azotés et des cultures essentielles comme les céréales, les légumes et la betterave sucrière.
Le ministre a également mis en avant les incitations financières dédiées au secteur, notamment pour l’acquisition d’équipements de réfrigération, la création d’unités de production et la modernisation des abattoirs industriels. L’élargissement des accords de sécurité sanitaire à plus de 45 pays a renforcé les importations de bétail et de viande, avec des discussions en cours pour simplifier davantage les démarches avec des partenaires européens et voisins.
Cependant, malgré ces efforts, les prix des viandes rouges et blanches ont augmenté, un phénomène attribué à une demande accrue en viande de volaille, préférée par de nombreux consommateurs face à la viande rouge. Le dialogue avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole a conduit à l’augmentation de la production de poussins, bien que l’impact sur les marchés demande encore du temps.
Enfin, le ministre a annoncé une réunion imminente avec les ministères de l’Intérieur, du Commerce et de l’Industrie pour analyser et résoudre les écarts de prix entre les producteurs, les abattoirs, et les marchés, et ainsi améliorer l’équilibre entre les différents acteurs de la chaîne de distribution.
Source :MAP