Maroc : la demande intérieure bondit de 9,2 % au 2e trimestre 2025
La demande intérieure au Maroc a enregistré un essor marqué de 9,2 % au deuxième trimestre 2025, contre 6,6 % un an plus tôt, selon les comptes nationaux publiés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette dynamique a contribué à hauteur de 9,9 points à la croissance du PIB, confirmant le rôle moteur de la consommation et de l’investissement dans la reprise économique du Royaume.
L’investissement brut, qui inclut la formation brute de capital fixe, la variation des stocks et l’acquisition nette d’objets de valeur, a progressé de 18,9 %, contre 14,3 % au deuxième trimestre 2024. Sa contribution à la croissance est passée de 4 à 5,6 points, portée par la relance des chantiers d’infrastructure, le redémarrage des projets industriels et la confiance retrouvée du secteur privé.
La consommation publique reste également soutenue, avec une hausse de 6,5 % des dépenses des administrations, contre 5,1 % un an auparavant, contribuant à 1,2 point à la croissance. Les ménages continuent d’être un moteur stable, avec des dépenses en hausse de 5,1 % (+3 % de contribution à la croissance), favorisées par la maîtrise de l’inflation et l’amélioration du pouvoir d’achat.
En revanche, le commerce extérieur continue de peser sur la croissance. Les importations de biens et services ont bondi de 15,7 %, impactant négativement la croissance à hauteur de -7,9 points, tandis que les exportations ont progressé de 8,5 %, apportant +3,6 points. Cette situation traduit un modèle de croissance largement tiré par la demande interne, mais encore dépendant des importations.
Le défi pour le Maroc reste de renforcer le contenu local de la production et de stimuler les exportations à forte valeur ajoutée, afin de soutenir une croissance plus équilibrée et durable, capable de conjuguer dynamisme intérieur et compétitivité internationale.
