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Les Régionales de l’Investissement: Focus sur le secteur de la chimie et les enjeux de la décarbonation à Marrakech

Le roadshow Les Régionales de l’Investissement se poursuit et a fait escale, mercredi 28 septembre 2022, à Marrakech. Cette septième étape a réuni de nombreux institutionnels et opérateurs économiques pour discuter des potentialités de la région et des différents dispositifs d’accompagnement mis en place. L’escale de Marrakech a également été l’occasion de mettre en lumière le secteur de la chimie et la parachimie, une des branches industrielles les plus prometteuses de l’économie marocaine.

Avant de présenter les atouts de la région, M. Ahmed AKHCHICHINE, Vice-Président de la Région Marrakech-Safi, a tenu à souligner l’engagement de la Banque Populaire et son implication dans l’identification des pistes de sorties de crise.

Le tourisme, l’artisanat et l’agriculture, secteur phare de la région de Marrakech-Safi ont été sensiblement secoués par les effets de la crise sanitaire. « Pour y faire face et relancer l’investissement au niveau de la région, nous avons besoin d’un changement de paradigme soutenu par la mobilisation des fonds régionaux, du foncier adapté et du capital humain nécessaire », affirme M. Ahmed AKHCHICHINE. Avec une assiette foncière de 3.000 ha, la région dispose de toutes les capacités pour encourager et accueillir les initiatives entrepreneuriales. « D’où l’importance également de miser sur un accompagnement personnalisé de chaque projet tout en intégrant les logiques sectorielles et les spécificités de la région », assure le Vice-Président de la Région.

Par la suite, M. Jalil SEBTI, Directeur Général de la Banque Commerciale a dressé un bilan d’étape axé sur l’écoute et l’accompagnement des porteurs de projets. Cette tournée, qui a été marquée par la présence et l’engagement de 78 partenaires publics et privés, a touché près de 5000 entreprises au niveau national. « Nous avons également réussi à enrichir notre offre commerciale grâce à la signature de plus de 15 conventions au cours de cette tournée », affirme M. Jalil SEBTI. Au final, ce sont près de 500 entreprises qui ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans le cadre des workshops. La tournée a également permis d’identifier pas moins de 940 projets de TPME, représentant un potentiel d’investissement de près de 20 MMDH. Sur les 12 MMDH de besoins de financement identifiés, plus de 3 MMDH ont déjà été accordés. Une enveloppe d’un
montant équivalent est en cours de concrétisation. A noter que 51% des financements octroyés concernent essentiellement les projets industriels.

Quant à la région de Marrakech-Safi, celle-ci se dote d’un des plus importants volumes d’investissement. Sur les 1,4 MMDH de besoins de financement identifiés, 400 MDH ont été accordés.

De son côté, M. Abdelilah EL OUARDI, Président du Directoire de la Banque Populaire de Marrakech-Béni Mellal, a souligné le fort ancrage régional de la Banque et son engagement permanent auprès de sa clientèle renforçant ainsi sa position de leader en termes de collecte des ressources et d’octroi de crédits. Avec un potentiel d’investissement de plus de 2,3 MMDH, la région de Marrakech-Béni Mellal talonne le Grand-Casablanca, première région en termes de gisement d’investissement.

FOCUS SUR LE SECTEUR DE LA CHIMIE ET PARACHIMIE
L’escale de Marrakech a été l’occasion de mettre en lumière le secteur de la chimie et parachimie, une industrie transverse et polyvalente qui couvre une dizaine de filières telles que le phytosanitaire, la peinture, la cosmétique, les détergents, le verre ou encore le gaz industriel. Comme précisé dans le premier panel, ce sont six associations qui ont été créées au sein de la fédération de la chimie-parachimie pour mieux appréhender cette segmentation. Premier secteur industriel en termes d’activité, celui-ci compte plus de 1.500 entreprises assurant 60.000 emplois directs. L’industrie qui occupe une place prépondérante dans l’économie nationale, représente un chiffre d’affaires de 120 MMDH, soit 12% du PIB dont 75 MMDH dédiés à l’exportation.

Durant la crise sanitaire, le secteur de la chimie s’est démarqué par sa forte résilience en assurant une certaine souveraineté par rapport aux besoins en produits stratégiques tels que les désinfectants, les gels hydroalcooliques ou encore les gaz médicaux. La filière des détergents s’est aussi bien comportée durant cette période.

De son côté, le ministère de l’industrie a salué la réactivité et la résilience du secteur durant la période Covid, mais surtout sa capacité à identifier de nouvelles opportunités d’investissement et accompagner l’émergence de nouveaux écosystèmes tels que la chimie verte et la chimie organique. « L’industrie chimique est entièrement équipée mais elle est prête à muter pour soutenir les besoins du pays », affirme M. Abderrahmane ZAGHRARY, Secrétaire Général de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP).

Par ailleurs, et pour pouvoir adresser sereinement le marché international, les opérateurs marocains sont appelés à accélérer leurs efforts de décarbonation. L’industrie chimique et parachimique se veut être, aujourd’hui, pro-active et éco-responsable. D’ailleurs, deux tiers des entreprises du secteur adhèrent totalement ou partiellement à l’énergie décarbonée. « Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, miser sur l’économie verte représente une opportunité de gains de productivité très intéressante », déclare M. Jalil SEBTI qui salue la prise de conscience des acteurs marocains tournés vers l’export. A noter qu’aujourd’hui, 15% des besoins de financement accordés par la Banque sont adressés à l’économie verte.

Parmi les opportunités identifiées figure également la production de l’hydrogène vert. Plusieurs études dans ce sens ont démontré que le Maroc dispose d’un fort potentiel pour répondre à la demande mondiale. Pour les intervenants, le Royaume est placé parmi les principaux pays à pouvoir exporter l’hydrogène vert et ainsi réduire considérablement sa dépendance aux énergies fossiles.

Pour soutenir cette ambition, les intervenants n’ont pas manqué de pointer, lors du deuxième panel, les limites des guichets uniques tout en rappelant l’importance de l’accompagnement personnalisé.

Le troisième panel a, pour sa part, été l’occasion de présenter les différents programmes mis à la disposition des industriels par les différents organes publics et privés ainsi que la panoplie de produits verts et les lignes de financements mises en place par le groupe BCP, avec un zoom sur l’offre de sa Banque Participative, Bank Al Yousr.

Les travaux de cette étape se sont poursuivis l’après-midi avec la tenue de plusieurs workshops au cours desquels les clients ont pu bénéficier de l’accompagnement des experts du groupe BCP, de ses filiales ainsi que de ses principaux partenaires.

Source: Communiqué officiel

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