Le 25 avril marquera la date à partir de laquelle la France ne pourra plus exporter de céréales
La France ne pourra plus exporter sa production céréalière en dehors de l’Europe à partir du 25 avril en raison de l’interdiction de l’utilisation de phosphine, un insecticide, pour traiter les cargaisons de céréales dans les cales des bateaux.
Cette décision prise par l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (Anses) affectera plus de 11,5 millions de tonnes de céréales destinées à de nombreux pays clients, notamment en Afrique du nord, qui exigent un certificat de traitement à l’arrivée pour éviter la propagation d’insectes. Les céréaliers français craignent le risque d’émeutes alimentaires, car ces pays risquent de manquer d’alimentation. La décision de l’Anses est une spécificité française car la plupart des pays européens voisins ont renouvelé l’autorisation d’utilisation de la phosphine ces derniers mois.
Le gouvernement et l’Anses semblent diverger sur ce sujet, les ministères de l’Agriculture et des Affaires étrangères plaidant pour l’application du règlement européen qui autorise l’utilisation de phosphine. Cette décision est considérée comme un coup d’arrêt à l’exportation d’une filière stratégique pour la France, qui est l’un des principaux exportateurs mondiaux de céréales. Certains industriels pourraient être tentés de s’orienter vers des ports européens pour expédier leurs céréales, ce qui représenterait un coût supplémentaire et un impact carbone supérieur.