Une tendance croissante chez les parents d’élèves marocains : passer du privé au public
De plus en plus de parents marocains font confiance à l’école publique pour la scolarisation de leurs enfants, du moins pour le moment, en ce qui concerne le préscolaire, indique le journal Al Ahdath Al Maghribia du 11 mai.
Cette tendance observée depuis trois ans se poursuit, et se manifeste notamment par une migration notable du secteur informel et privé vers des établissements publics agréés par l’État. Selon les dernières statistiques du ministère de l’Éducation nationale, le nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement préscolaire public a progressé de 11% par rapport à l’année scolaire précédente, passant de 514 856 à 571 301 enfants.
En contrepartie, le préscolaire privé a connu une baisse de 3,2%, le nombre d’élèves étant passé de 230 251 à 222 795. Cette baisse de l’attrait du secteur privé s’expliquerait en partie par la crise économique et la baisse du pouvoir d’achat, ainsi que par le choix offert aux parents entre le secteur privé, l’informel et un enseignement préscolaire public de qualité, offrant une alternative intéressante. En conséquence, le secteur informel se retrouve en chute libre, avec une baisse de 19,4% des inscriptions dans le préscolaire non structuré.
Cette tendance positive dans l’enseignement préscolaire public s’inscrit dans une dynamique plus large de demande croissante de scolarisation, avec un effectif total des scolarisés (public et privé, tous cycles confondus) de 8 863 234 élèves pour l’année scolaire 2022/2023, soit une augmentation de 1,5% par rapport à l’année scolaire précédente. Bien que l’enseignement privé reste le principal partenaire du système éducatif, l’enseignement public semble gagner en attractivité, avec une légère augmentation de sa part, passant de 14,4% à 15% répartis sur l’enseignement primaire, le cycle secondaire collégial et le cycle secondaire qualifiant.
