Nouvelle manifestation syndicale au Maroc dénonçant la hausse des prix

Des centaines de manifestants se sont rassemblés à Casablanca, malgré l’interdiction de manifester, pour protester contre la hausse des prix alimentaires et dénoncer l’inaction du gouvernement. Les militants de la Confédération démocratique du travail (CDT), syndicat de gauche, venus de différentes régions du pays, ont exprimé leur mécontentement face à la flambée des prix et aux attaques contre le pouvoir d’achat. Vêtus de chasubles, de brassards et de casquettes jaunes, les couleurs du syndicat, ils ont déclaré que la subsistance des travailleurs était en danger et ont demandé comment les plus modestes pouvaient survivre avec la hausse des prix des aliments.
Initialement prévue comme une marche nationale, la manifestation a été interdite par les autorités locales d’après l’AFP et Jeune Afrique. Les manifestants ont donc organisé un sit-in, qui s’est déroulé sans incident majeur, bien qu’il y ait eu quelques bousculades avec les forces de l’ordre. La CDT a dénoncé l’inaction du gouvernement qui n’a pas respecté l’accord social conclu l’année précédente, tandis que le gouvernement affirme avoir honoré une grande partie de ses engagements malgré la conjoncture difficile.
Le Maroc fait face à une augmentation des prix, en particulier des produits alimentaires, qui affecte particulièrement les ménages les plus modestes. Bien que l’inflation ait légèrement ralenti en avril, s’élevant à 7,8 % en glissement annuel après avoir atteint 10,1 % en février et 8,2 % en mars selon les statistiques officielles, la hausse des denrées alimentaires reste très élevée (+16,3 % sur un an). Cette inflation est en partie due au déficit pluviométrique chronique qui affecte le secteur agricole et provoque notamment la flambée des prix des fruits et légumes.