Aide au logement : critiques internes à l’encontre du gouvernement
Un représentant du groupe parlementaire istiqlalien a accusé le gouvernement de favoriser les intérêts des grands promoteurs dans le cadre du programme d’aide au logement. Il a plaidé pour l’annulation de la condition d’obtention d’autorisation en 2023 pour être éligible. Ces remarques émanent d’une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Il convient de noter que le membre parlementaire de l’Istiqlal, partie prenante de la coalition gouvernementale, a implicitement pointé du doigt le gouvernement, l’accusant de favoriser les gros promoteurs immobiliers. Ces allégations sont liées au récent programme d’aide au logement annoncé il y a environ deux semaines.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia daté du lundi 30 octobre, le député istiqlalien Mohamed El Hafed reproche au gouvernement d’avoir conçu un programme d’aide « sur mesure » priorisant les intérêts des grands promoteurs immobiliers. Cette démarche le conduit à accuser l’exécutif de favoritisme envers ces mêmes promoteurs.
Lors des débats sur le projet de loi de Finances pour 2024, le parlementaire a remis en question la pertinence de limiter l’aide aux seuls projets ayant obtenu une autorisation de construction en 2023, suggérant que cette restriction favorise uniquement les grandes entreprises.
Le quotidien souligne que cette condition devient un obstacle pour les petites sociétés de promotion immobilière.
Le député istiqlalien semble ainsi critiquer le gouvernement auquel participe son parti, prenant l’exemple d’un petit promoteur ayant obtenu les autorisations après deux ans pour lancer un projet immobilier. Ce dernier, confronté à l’arrêt du chantier dû à la pandémie de Covid-19, se retrouve exclu du nouveau programme d’aide au logement, car ses autorisations ont été acquises avant 2023.
Pour remédier à cette situation, le député istiqlalien appelle le gouvernement, en particulier le ministère concerné, à reconsidérer les critères d’éligibilité à ce programme. Il suggère de lever cette condition pour les logements dont le prix varie entre 300 000 et 700 000 dirhams, tout en la maintenant pour les logements sociaux ayant déjà bénéficié du programme antérieur.
Il est à noter que le programme d’aide au logement, annoncé le mardi 17 octobre, à l’issue d’une séance présidée par le Souverain, vise à renouveler l’approche pour faciliter l’accès à la propriété et soutenir le pouvoir d’achat des ménages à travers une aide financière directe à l’acquéreur. Les montants de cette aide varient en fonction de la valeur du logement acquis. Par exemple, elle est fixée à 100 000 dirhams pour un logement d’une valeur inférieure ou égale à 300 000 dirhams, et à 70 000 dirhams pour un logement dont le prix se situe entre 300 000 DH et 700 000 dirhams.