Marché immobilier en 2024 : hausse de 15% de demande et tensions sur les prix
Le marché immobilier marocain a affiché en 2024 une dynamique remarquable, marquée par une hausse de 15% de la demande globale pour les biens résidentiels. Cette tendance s’accompagne d’une augmentation significative pour les appartements (+17%) et les villas (+10%), selon les données recueillies par Mubawab.ma, plateforme leader du secteur.
Deux photos de demande ont été relevées durant l’année, concentrées en mai et août, totalisant à eux seuls 20% de la demande annuelle. Parallèlement, l’offre a diminué de 10% par rapport à 2023, créant une tension croissante sur les prix, notamment dans les segments les plus prisés comme les appartements de 2 chambres et les logements de moins de 80 m².
Les villes de Marrakech, Agadir et Tanger se distinguent par une forte progression de la demande, respectivement de 42%, 28% et 18%. À l’inverse, Casablanca connaît une baisse notable de 9% dans le segment locatif, tandis que Rabat enregistre une légère hausse de 8%.
L’aide au logement, instaurée en 2024, a joué un rôle central dans cette dynamique en stimulant les acquisitions, notamment en périphérie des grandes villes comme Salé, Fès et Kénitra. Ce dispositif a également séduit les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), renforçant leur présence sur le marché.
Du côté des prix, une hausse de 6,1% pour les appartements et de 4% pour les villas a été enregistrée au niveau national. Ce phénomène s’explique par une demande soutenue, couplée à une baisse de l’inflation et à une réduction du taux directeur de 50 points de base, revenant au niveau de fin 2022.
Le marché local n’est pas en reste, avec une progression de 4,7% de la demande. Les villas enregistrent une augmentation notable de 12%, tandis que les appartements affichent une hausse plus modérée de 5%. Près de 53% des locataires recherchent des biens à deux chambres, avec une préférence marquée pour les logements de moins de 80 m².
Les prévisions pour 2025 annoncent une poursuite de cette dynamique, notamment dans les grandes villes aux attraits touristiques et économiques. Les prix devraient légèrement augmenter pour les biens haut de gamme, tandis que l’offre devrait s’adapter davantage aux attentes des acheteurs, notamment grâce à l’aide au logement.
