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AYA : un nouveau pas pour le Maroc dans les biotechnologies

Le Maroc consolide son ambition industrielle avec le lancement du chantier d’Anouar Yieldest Additives (AYA), une unité de production de levures et d’améliorants alimentaires portée par le groupe Anouar Invest. Implanté à Jorf Lasfar, ce projet marque une étape stratégique dans le développement de la filière agro-industrielle et biotechnologique nationale.

D’un investissement global de 480 millions de dirhams, financé par CDG Capital et CIH Bank, l’usine s’étendra sur 7,1 hectares dont près de 29.000 m² bâtis. Sa capacité initiale atteindra 25.000 tonnes par an, avant de monter progressivement à 58.000 tonnes. À terme, AYA générera plus de 500 emplois directs et indirects. Conçu comme un site industriel moderne et durable, il intégrera une station de traitement des eaux aux normes internationales et s’alimentera à 40 % en électricité verte, réduisant son empreinte carbone.

Le projet a été lancé officiellement en présence de plusieurs membres du gouvernement, parmi lesquels Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, et Karim Zidane, ministre délégué à l’Investissement. Une convention de partenariat a également été signée entre l’État et Anouar Invest, scellant un engagement commun en faveur de ce projet structurant.

Pour Ryad Mezzour, « AYA illustre la dynamique d’industrialisation que connaît le Maroc et contribue à la souveraineté alimentaire et industrielle du pays, tout en créant une nouvelle filière exportatrice dans la biotechnologie ». De son côté, Ahmed El Bouari a souligné la contribution du projet à la Stratégie Génération Green, notamment grâce à la valorisation de la mélasse issue de la filière sucrière, transformée en matière première stratégique.

Avec une intégration locale de 60 % et 95 % des matières premières d’origine marocaine, AYA mise sur l’ancrage national tout en visant l’international : 30 % de sa production sera exportée. L’unité ambitionne ainsi de positionner le Maroc comme un acteur incontournable de la biotechnologie appliquée à l’agro-industrie.

Pour El Hachmi Boutgueray, PDG d’Anouar Invest, « ce projet incarne la volonté du groupe de bâtir un acteur national et régional de référence, en conjuguant excellence industrielle, innovation biotechnologique et durabilité ».

Le calendrier prévoit une mise en production dès 2027, avant une phase d’expansion en 2029. Avec AYA, Anouar Invest ne se contente pas d’ajouter une nouvelle branche à son portefeuille : le groupe confirme sa stratégie de diversification tout en apportant une réponse concrète aux enjeux de souveraineté alimentaire, de valorisation agricole et de transition énergétique.

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