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Farine non conforme : l’ONSSA saisit 33 tonnes dans un climat de polémique sur les subventions au blé

L’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a annoncé avoir saisi et détruit 33 tonnes de farine impropre à la consommation depuis le mois de septembre, dans le cadre de ses opérations de contrôle renforcées sur le marché national.

Cette annonce intervient alors que le débat sur la transparence des subventions au blé agite la scène politique depuis plusieurs jours.

Selon les données officielles communiquées à SNRT News, les équipes de l’ONSSA ont mené 577 campagnes d’échantillonnage et d’inspection sur l’ensemble du territoire depuis le début de l’année.

Ces opérations ont conduit à 60 procédures judiciaires, ainsi qu’à la révocation de neuf licences sanitaires et à la suspension de quatre autres, visant des minoteries n’ayant pas respecté les normes d’hygiène et de traçabilité en vigueur.

En comparaison, l’année 2024 avait enregistré 38 tonnes de farine saisies et 89 dossiers transmis aux autorités compétentes, après l’analyse de 710 échantillons issus des minoteries et points de vente au détail.

L’office précise que 191 usines marocaines disposent actuellement de la certification sanitaire nationale, confirmant leur conformité aux exigences réglementaires en matière de production, d’étiquetage et de distribution.

Entre 2024 et 2025, 212 inspections ciblées ont été effectuées pour garantir le respect de ces standards.

Le programme annuel de contrôle de l’ONSSA repose sur des analyses systématiques d’échantillons de farine afin de détecter la présence de contaminants toxiques tels que l’aflatoxine, l’ochratoxine A ou la zéaralénone.

Les laboratoires vérifient également la teneur en minéraux, le taux d’humidité, l’acidité, ainsi que les niveaux de fer et de protéines, conformément aux normes nationales et internationales de sécurité alimentaire.

Ces inspections s’inscrivent dans la politique de surveillance préventive mise en place par l’ONSSA, qui vise à protéger la santé publique et à préserver la qualité de la chaîne alimentaire nationale.

L’annonce de l’ONSSA intervient dans un contexte de tension politique autour du système de compensation du blé tendre, qui mobilise chaque année environ 16 milliards de dirhams (près de 1,7 milliard de dollars) du budget de l’État.

La polémique a éclaté à la suite des déclarations controversées d’un député ayant affirmé, sous l’Hémicycle, que certaines entreprises « broyaient du papier » pour le présenter comme farine subventionnée.

Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, ont suscité l’indignation du secteur meunier, accusé à tort de fraude et de falsification.

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