Additifs dans les fromages : Bel Maroc s’explique, l’ONSSA reste silencieuse

L’affaire des additifs dans les fromages produits par Bel Maroc continue de susciter un vif débat. Si l’entreprise affirme se conformer à la réglementation, l’absence de réaction publique de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) alimente les interrogations sur la transparence et la rigueur des contrôles sanitaires.
Cette polémique révèle surtout les failles de communication institutionnelle dans un secteur où la confiance du consommateur repose sur la clarté des informations.
Les marques Kiri, La Vache qui rit et Jebli, fabriquées par Bel Maroc, sont accusées d’utiliser des additifs non conformes dans leurs fromages fondus. Des associations de consommateurs et plusieurs internautes ont interpellé les autorités sanitaires et appelé à des vérifications indépendantes.
D’après la source, les signalements ont pris de l’ampleur après la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux évoquant l’emploi d’additifs interdits dans d’autres pays, sans que ces affirmations ne soient étayées par des analyses officielles.
Dans un communiqué relayé par Médias24, Bel Maroc a réaffirmé respecter « strictement les normes marocaines et internationales » et s’est dite disposée à « collaborer pleinement avec l’ONSSA pour toute vérification complémentaire ». L’entreprise souligne que l’ensemble de ses produits « répondent aux exigences de sécurité alimentaire en vigueur ».
Pourtant, aucune déclaration publique n’a été faite par l’ONSSA depuis le déclenchement de la polémique, ce que plusieurs médias, qualifient de « silence préjudiciable » dans un contexte de méfiance grandissante du public.
L’affaire met en lumière la fragilité du système de traçabilité des produits transformés au Maroc. La réglementation marocaine, notamment le décret n°2-12-389 relatif à l’étiquetage, impose des mentions précises sur la nature des ingrédients et des additifs. Or, dans la pratique, les contrôles restent ponctuels et rarement publiés, ce qui limite la confiance du consommateur.





