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Consommation : le panier de base reste sous tension malgré la baisse des subventions

La réduction progressive du soutien public aux produits de première nécessité se fait sentir dans les foyers. Si la stabilisation des cours mondiaux atténue la hausse, le pouvoir d’achat des ménages demeure fragile, surtout pour les classes moyennes.

Entre janvier et août 2025, l’État a consacré 1,137 milliard de dirhams au soutien du blé tendre et de la farine nationale, selon les données du ministère des Finances. Ce montant représente une baisse de 29 % par rapport à la même période de 2024. La subvention accordée à la farine nationale de blé tendre, principale composante du pain consommé quotidiennement, s’est élevée à 880 millions de dirhams, tandis que 257 millions ont été alloués aux opérations d’importation. Cette diminution traduit l’effet conjugué d’une stabilisation des marchés céréaliers mondiaux et d’une amélioration relative de la production nationale.

Concernant le sucre, le gouvernement a choisi de maintenir la subvention sur la consommation, mais de réduire fortement celle appliquée aux importations. Cette décision s’inscrit dans la stratégie de rationalisation des dépenses de compensation, amorcée depuis plusieurs années. Les pouvoirs publics misent désormais sur une normalisation progressive du marché et sur une production locale plus résiliente, notamment grâce aux programmes d’appui à la filière sucrière.

En toile de fond, la sécheresse persistante et la dépendance aux importations continuent de peser sur la souveraineté alimentaire du pays. La prochaine campagne agricole sera déterminante pour mesurer l’impact des réformes de la compensation et du ciblage social. Le gouvernement entend renforcer les mécanismes d’appui à la production locale, en parallèle de la mise en œuvre du Registre social unifié, censé permettre une distribution plus équitable des aides.

Si les signaux de stabilisation se confirment, la transition vers un système d’aides directes pourrait offrir une plus grande efficacité budgétaire. Mais pour nombre de ménages, le constat demeure : la baisse des subventions ne s’est pas encore traduite par une détente significative sur les prix du panier de base.

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