Blé tendre : la subvention en baisse de près de 30 %

Le soutien financier accordé par l’État au blé tendre et à la farine nationale a atteint environ 1,137 milliard de dirhams entre janvier et août 2025. Ce montant traduit une baisse de près de 29 % par rapport à la même période de 2024, conséquence directe de la stabilisation des marchés céréaliers mondiaux et d’une amélioration relative de la production nationale.
Sur ce total, 880 millions de dirhams ont été consacrés à la farine nationale de blé tendre, produit de base de la consommation quotidienne, tandis que 257 millions de dirhams ont concerné les opérations d’importation. Cette dernière enveloppe affiche une contraction notable, estimée à environ 65 % sur un an, traduisant la moindre pression exercée par les achats extérieurs après les tensions d’approvisionnement enregistrées en 2023 et 2024.
Le recul de la subvention s’explique également par le retour à des conditions climatiques plus favorables, qui ont permis un redressement partiel des récoltes locales, ainsi que par la détente des prix internationaux du blé. Malgré cette baisse, le dispositif de compensation demeure un levier essentiel pour stabiliser le prix de la farine nationale et garantir l’approvisionnement régulier des marchés, notamment dans les zones rurales et à faibles revenus.
Dans le cadre du Projet de loi de finances 2026, la compensation du blé tendre s’intègre à une enveloppe globale de 13,77 milliards de dirhams dédiée à la stabilisation des prix du gaz, du sucre et des produits céréaliers. Cette orientation traduit la volonté du gouvernement de concilier rigueur budgétaire et sécurité alimentaire, en préservant le pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables tout en adaptant la politique de subvention à la conjoncture internationale.