HightechNewsslide

5G : le Maroc prêt à activer la révolution numérique

Le Maroc s’apprête à franchir une étape décisive dans son développement technologique. À l’occasion du cinquantenaire de la Marche verte, le Royaume donnera le coup d’envoi officiel de la 5G, marquant l’entrée dans une nouvelle ère de connectivité. Selon L’Économiste, toutes les conditions techniques et réglementaires sont désormais réunies, et le feu vert de l’ANRT (Agence nationale de réglementation des télécommunications) est imminent.

Les trois opérateurs nationaux — IAM, Orange et Inwi — peaufinent leurs dernières offres et affûtent leurs arguments commerciaux dans une véritable course contre la montre. Les investissements consentis se chiffrent en milliards de dirhams et chacun espère séduire les premiers abonnés à cette technologie de rupture. Licences attribuées, fréquences distribuées, périmètres tracés : l’infrastructure est prête, les réseaux sont en veille, il ne manque plus que l’activation.

Pour les utilisateurs, les promesses sont à la hauteur des attentes : débits ultra-rapides, latence quasi nulle, transferts de données massifs et nouveaux usages numériques. Mais les enjeux dépassent largement le confort de navigation. Les grands groupes industriels — OCP, ONCF, Tanger Med, ONEE, Renault Maroc ou Stellantis — se préparent déjà à intégrer la 5G dans leurs chaînes logistiques et de production. La technologie ouvre la voie à l’industrie connectée, à la maintenance prédictive et aux véhicules autonomes.

Dans les villes, les travaux de fibrage s’accélèrent. Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech ou Agadir voient leurs trottoirs se transformer en chantiers de câblage : la fibre optique, véritable colonne vertébrale de la 5G, tisse silencieusement le réseau du futur.

Mais cette révolution ne se résume pas à un simple saut technologique. Comme le souligne L’Économiste, la 5G exige un écosystème complet : startups innovantes, plateformes de services, contenus locaux et acteurs publics engagés. Sans ces relais, la 5G risquerait de rester une prouesse technique sans impact économique tangible. Les experts appellent à la prudence : les retombées sur la productivité et l’emploi ne seront perceptibles qu’à moyen terme.

Le modèle économique reste, lui aussi, à inventer. Les opérateurs devront convaincre les entreprises et les particuliers de migrer vers la 5G alors que la 4G, encore performante et abordable, répond à la majorité des usages actuels. Tout dépendra donc de la qualité du réseau, de la pertinence des offres et de la création d’usages à forte valeur ajoutée.

IAM et Orange partent avec une longueur d’avance. Le premier s’appuie sur son actionnaire émirati Etisalat, pionnier du déploiement 5G au Moyen-Orient ; le second, sur son expérience internationale dans 26 pays, dont plusieurs marchés africains et européens. Ces atouts leur permettront de proposer des solutions robustes et diversifiées, aussi bien pour le grand public que pour les entreprises.

Plus qu’un saut technologique, la 5G s’impose comme un enjeu de souveraineté et de compétitivité. Elle pourrait faire du Maroc un hub numérique régional, capable d’attirer investissements, industries et innovations. Reste à transformer cette promesse en moteur concret de croissance — car, dans la 5G comme ailleurs, ce n’est pas la technologie qui change le pays, mais les usages qu’on en fait.

Avec L’Économiste

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
×